Dans la capitale guinéenne, il est aujourd’hui courant de voir des élèves passer du temps aux bordures de mer dans plusieurs quartiers de Conakry, une pratique considérée comme un couteau à double tranchant. Si les uns partent pour apprendre les leçons, ce qui est appréciable, d’autres s’y rendent pour se « droguer ou pour se souler » expliquent plusieurs observateurs. Selon nos sources, ces lieux sont souvent fréquentés par les élèves pendant des heures de cours. Toute chose qui nuit à la scolarisation, l’éducation des enfants. Le fait est palpable dans nos établissements scolaires principalement, au niveau du secondaire et dans les établissements d’enseignement supérieur. Une pratique qui inquiète à plus d’un titre, quand on sait que ces élèves et étudiants sont l’avenir du pays, donc appelés à diriger notre pays.

Rencontré, Boubacar DIOP, élève de la 12ème  année souligne : « Je suis là parce que je suis arrivé en retard et dans mon établissement c’est la règle, 15 minutes après la montée des couleurs tu n’auras plus accès dans la cour de l’école. Pour éviter une journée blanche je viens souvent ici pour apprendre mes leçons, quand je suis dans ces genres de situation. Si au moins ils pouvaient changer cette règle,  nous soumettre à la sanction au lieu de nous mettre à l’écart, cela va nous permettre de nous adapter. On est tous unanimes sur le bouchon de Conakry, quoi que tu fasses, le risque d’arriver en retard est toujours présent ».

Si l’un accuse les retards, d’autres préfèrent passer du temps pour s’y détendre. C’est le cas de cet élève qui a pour passion la musique : « Je viens au bord de la mer parce que je veux avoir de l’inspiration pour faire de la musique. Passer la journée en train de chanter me fait du bien par rapport au cours, puisque c’est dans ça que je vois mon avenir ».

De passage Mamoudou CISSE qui est souvent fréquent dans cet endroit, conseille les fondateurs de maintenir les élèves  à l’école au lieu de les mettre en sourdine : « Chaque jour, ces élèves sont là pour passer toute la journée qui, selon eux, n’ont pas eu accès à la salle de classe parce qu’ils sont venus en retard. Les écoles doivent comprendre qu’au sein d’un établissement scolaire, ce n’est pas tout le monde qui vient pour étudier, certains cherchent une occasion pour aller faire autre chose à part l’école. C’est à l’école d’œuvrer pour faire la part des choses en cherchant des moyens pour décanter les bons des mauvais. Tout en mettant instaurant des sanctions idoines pour mettre fin à cette forme de délinquance qui gangrène nos établissements scolaires publics et privés ».

Une sanction sous divers formes serait mieux au lieu de perdre un cours, car l’objectif fondamental d’un élève n’est autre que les études. Les établissements doivent prendre leurs responsabilités, pour bannir cette pratique dans les différentes écoles. Aux parents également, de donner de se donner du temps pour la formation et l’éducation des enfants, ajoute un encadreur rencontré par notre équipe.

                                      Mohamed Bangoura

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