C’est dans le strict respect des gestes barrières que cet « atelier national de formation de veille et d’alerte de la société civile et des médias sur les impacts des infrastructures côtières » a vu ses travaux  lancés ce lundi 14 septembre à Conakry.

Pendant 2 jours il sera question pour les participants d’échanger mais surtout de définir des stratégies de préservation des écosystèmes de mangroves, des herbiers marins et des tortues marines, cibles du projet PRISE. Le projet PRISE1, pour précision, concerne la Réduction des  impacts des infrastructures en zone côtière.

C’est un projet financé par la fondation Mava avec la Coordination régionale de Weltlands International Afrique (WIA) en collaboration avec le PRCM, partenariat régional pour la conservation marine et côtière. Il s’étend sur 3 ans, (2018-2020).

 L’Objectif,  est de « prévenir la survenue d’impacts négatifs dans cette zone par la mise en place d’un système de surveillance permanente et de concertation régulière avec les opérateurs des projets d’infrastructures présents dans la zone et les acteurs institutionnels, ce, à travers la  veille et de l’alerte couvrant la zone de l’Aire Marine Protégée du Delta de Kapatchez dans la préfecture de Boké ». Le tout dans une « stratégie de veille et d’alerte sur les impacts environnementaux et sociaux des infrastructures dans la zone côtière de la Guinée ».

 Le projet dénommé PRISE1, concerne les impacts des infrastructures sur les espèces menacées. Pour mieux fixer le contexte, il faut rappeler que dans la zone littorale guinéenne plusieurs projets industriels. Parmi ceux-ci figurent des cimenteries, des complexes miniers, des centrales électriques. Ces différentes installations dites classées peuvent avoir divers impacts sur la qualité de l’environnement. Tous les milieux peuvent être touchés : air, milieu marin, milieu terrestre et eaux douces. Toutes ces installations sont censées être dotées de plan de gestion environnementale devant permettre de faire le suivi des impacts. La question est de savoir si ces plans sont effectifs et efficaces.

Durant 2 jours, donc, il s’agira d’envisager des actions sur le terrain en vue de protéger les trois (3) cibles menacées et concernées par ce projet. Il s’agit des tortues marines, des herbiers marins et des écosystèmes de mangroves.

« La Guinée est un pays que dame nature a bien voulu dotée d’immenses ressources naturelles parmi lesquelles des cours d’eau internationaux comme le fleuve sénégal, gambie, le niger, mais également le fleuve konkouré dans la préfecture de Mamou, berceau des barrages kaleta, souapiti et amaria. C’est un véritable don de dieu » estime le facilitateur de la rencontre Professeur Mamadou Saliou DIALLO, également fondateur de l’ONG Guinée Ecologie, l’une des premières organisations de préservation de l’environnement dans notre pays, il y’a une trentaine d’années maintenant.

Un projet financé par la fondation Mava, en collaboration avec le PRCM, partenariat régional pour la conservation marine et côtière.

Il poursuit, toujours pour rappeler les richesses du pays, en disant que « la Guinée est un pays que dame nature a bien voulu dotée d’immenses ressources.

Sur les terrain, l’approche stratégique envisagée et qui devra être concrétisée par les participants, consistera en une surveillance continue, permanente de l’environnement du Delta de Kapatchez pour en détecter dès les premiers signes des impacts négatifs susceptibles de se produire et d’en rendre compte aux instances de décision pour des mesures urgentes à prendre pour l’évitement, à défaut, pour l’atténuation et/ou la compensation.

En effet des impacts négatifs résultant des pressions environnementales auxquelles sont exposés tous les écosystèmes : air, sols, eaux douces, mer, forêts, paysages pourraient se produire à tout moment. Ces pressions peuvent se traduire par la pollution de l’air, l’érosion des sols, la contamination de l’eau de mer et des eaux douces, la destruction des forêts, la modification des paysages. Etant donné qu’il y a toujours des signes précurseurs, annonciateurs, il s’agit d’être vigilant pour détecter ces signes grâce à la surveillance environnementale, a poursuivi le Professeur Mamadou Saliou DIALLO.

A la fin des travaux, les participants devraient être capables de comprendre le contenu de la stratégie de veille et d’alerte sur les impacts des infrastructures côtières, ou encore de contribuer à la mise en œuvre des actions de surveillance des impacts es infrastructures par le biais des missions périodiques de veille sur le site le delta de kapatchez, dans la préfecture de Boké.

Boké, zone minière par excellence avec les sociétés qui se développent à un rythme accéléré avec des risques considérables sur la santé mais surtout sur l’environnement avec la dégradation du couvert végétal. Il s’agit donc de lutter et de s’attaquer au problème et non aux personnes à moins que ces dernières soient elles mêmes, les problèmes incriminés, a conclu, le facilitateur.*La rencontre a pris fin sur des échanges fructueux et prometteurs, dans le but de préserver ces espèces marines, pour les générations présentes et futures, pour répondre aux exigences du développement durable.

Idi CA

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