À Labé une préfecture située à près de 400 kilomètres de Conakry, la rivière Ley doghora est aujourd’hui fortement menacée par les actions anthropiques.
Autrefois très fréquentée par les visiteurs pour sa beauté naturelle, le barrage Ley-doghora situé au sud-est de la commune urbaine de Labé est fortement menacée par les actions anthropiques sous le regard i”ndifférent” des services chargés d’y veiller, et le regard impuissant des amoureux de la nature.
Pour la partie histoire,  il fait rappeler que la rivière Ley doghora avait abrité jusqu’à l’aube du premier régime, un centrale électrique, la première à fournir de l’électricité à la ville de Labé.<<Quand j’ai été engagé à l’énergie en 1963, ce barrage était fonctionnel. On y avait installé une centrale électrique d’une puissance de 224 KVA qui était saisonnière. Elle fonctionnait de mai à octobre parfois novembre soit environ six à sept mois dans l’année. Elle était alimentée par un barrage situé en amont au secteur Ley doghora. Depuis que kinkon a été lancé en 1966, on a laissé tombé ce barrage dénommé sounssouré. À l’époque il y’avait deux barrages identiques en Guinée. Une à  Labé et une autre à macenta. Donc on pris des pièces qui s’y trouvaient pour les transférer à macenta qui était alors fonctionnel.>> se rémémore Ibrahima Sory Diallo connu sous le sobriquet de sory énergie.
De nos jours, l’eau ne commence à couler sur la rivière qu’à partir du mois de juillet ou au mois d’août.<< Avant, la rivière de Ley doghora ne tarissait qu’à partir du mois de février-mars. C’est labà qu’on y puisait à boire avant qu’on ne commence à voir des déchets venant de la ville dans le cours d’eau>> nous confie Thierno Mamadou Saliou Barry, le chef de secteur de la localité.
Une frange importante de la population de ce secteur en fait de la confection des briques cuites leur activité principale. Tout au long de la rivière, on constate la présence des fours à brique sans aucun respect de la distanciation édictée par le service des eaux et forêts.<<il est formellement interdit de confectionner les briques sur les lits des cours d’eau. Il faut toujours observer une distance d’eau moins 30 mètres de chaque côté du lit. On ne peut pas interdire la confection des briques cuites mais il faut respecter les normes.>> explique Diao Diallo, le chef section préfectorale des eaux et forêts de Labé.
Pas de reboisement le long de ce grand cours d’eau et les services chargés de protéger l’environnement n’y mettent pas pied pour inspection.
Les jeunes passionnés de la nature en dépit de tout, s’y rendent toujours aux fins de distraction.

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