La communauté internationale célèbre depuis 1994 la journée internationale de lutte contre la sécheresse et la désertification.

À l’occasion voici la déclaration du Ministre d’ État Ministre de l’ Environnement des Eaux et Forêts.

Déclaration présentée par le Secrétaire Général du département SEYDOU BARI SIDIBE.

C’est en 1994 que l’Assemblée Générale des Nations Unies, au titre de sa résolution 49/115, a déclaré le 17 juin ‘’Journée Mondiale de Lutte contre la Désertification et la sécheresse’’ célébrée chaque année pour sensibiliser l’opinion publique sur les enjeux liés à la désertification, à la dégradation des terres et à la sécheresse dans le monde et plus particulièrement, en Afrique.
Le thème choisi cette année est intitulé : « Aliments. Fourrage. Fibres ». Il est principalement axé sur les « Liens entre la production et la consommation croissantes et excessives de la population à l’échelle planétaire et la dégradation des terres.
Il est important de préciser aussi que la Journée Mondiale de Lutte contre la Désertification sera célébrée cette année dans un contexte de riposte contre la pandémie du COVID-19 qui sévit actuellement dans presque tous les pays du monde, et qui vise à attirer l’attention de l’opinion publique sur la dépendance des populations vis-à-vis des ressources en terre pour améliorer leur bien-être, leurs conditions de vie et de santé.
La crise de la pandémie du COVID-19 nous a montré suffisamment à quel point nous dépendons non seulement les uns des autres, mais aussi des autres espèces, ainsi que de la nature pour assurer notre santé et maintenir nos systèmes alimentaires et moyens de subsistance.
Nous devons donc tous comprendre que la dégradation des terres a une incidence sur la vie de près de la moitié de la population mondiale. Pendant que celle-ci continue de croître, les besoins en terres destinées à la production d’aliments, de fourrage pour les animaux et de fibres pour la fabrication de vêtements ne cessent non plus d’augmenter dans le monde entier.
L’utilisation des terres pour la production d’aliments, de fourrage et de fibres occasionne un quart des émissions nocives de gaz à effet de serre, contribuant ainsi au changement climatique. D’où selon le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification : « Si nous continuons à produire et à consommer comme d’habitude, nous consommerons la capacité de la planète à maintenir la vie jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des déchets. Nous devons tous faire de meilleurs choix sur ce que nous mangeons et ce que nous portons pour aider à protéger et restaurer la terre. ».
La Journée Mondiale de Lutte contre la Désertification est une occasion de montrer que les terres font partie des solutions permettant de tenir les engagements pris au titre des Objectifs de Développement Durable et que leur restauration et la mise en place de solutions axées sur la nature à grande échelle procurent de multiples avantages.
À l’aune de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification, un contrat social en faveur de la nature visait principalement à prévenir la dégradation des terres, les changements dans l’utilisation des sols et la disparition des habitats, permettant ainsi de réduire le risque des pandémies zoonotiques.
La lutte contre la désertification pourrait renforcer la résilience des communautés et fournir les services écosystémiques de manière durable pour assurer la sécurité alimentaire et hydrique ainsi que la viabilité des moyens de subsistance, en vue d’atteindre les des Objectifs de Développement Durable, notamment la cible portant sur la neutralité en matière de dégradation des terres. Témoins, les changements d’habitudes alimentaires peuvent à eux seuls libérer entre 80 et 240 millions d’hectares de terres.
Tout compte fait, la Guinée à l’instar d’autres pays Parties à la Convention, a adopté des politiques et de cadres juridiques conçus pour la lutte contre la désertification et la sécheresse. Le Programme Accéléré de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de Développement Agricole Durable (PASANDAD), volet important du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES 2016-2020) est également une réponse nationale à l’objectif N°2 du Développement Durable à l’horizon 2030 qui s’intitule « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable ». Le pays s’est engagée aussi à accroître de 1,5% (soit 150.000 ha) la superficie des forêts de la Guinée en assurant des programmes de reboisement sur l’ensemble du territoire à hauteur de 10.000 ha par an, en gérant durablement les surfaces reboisées et en préservant les forêts classées et les aires protégées.
Au vu de tous ces efforts, nous restons davantage convaincus de l’appui constant de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Professeur Alpha CONDE et du Gouvernement pour l’atteinte de ces objectifs ambitieux qui permettront à notre pays de combattre efficacement à long terme, la désertification qui s’annonce ainsi que ses corollaires à savoir la sécheresse, la faim et l’insécurité alimentaire.
Au demeurant, nous exprimons toute notre reconnaissance aux Partenaires Techniques et Financiers du pays pour leur soutien constant dans la mise en œuvre de notre Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification.
Vive la Coopération Internationale !
Vive la Journée Mondiale de Lutte Contre la Désertification !

Source : Service de Communication:MEEF

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