L’Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) a organisé du 30 novembre au 1er décembre 2022 à Coyah la première session de dialogue impliquant les acteurs de la filière Or. Cette rencontre avait pour objectif de recueillir des engagements volontaires de chacun en vue de la conservation de la biodiversité en Guinée.

La rencontre s’inscrivait  dans le cadre du projet « Facilitation d’engagements pour la Biodiversité-BIODEV-2030 », financé par l’Agence Française de Développement (AFD) sous la coordination de l’Expertise France et mis en œuvre en Guinée par L’UICN.

Ici, une cinquantaine de participants a pris à la session. Ils venaient essentiellement de la filière OR des zones d’exploitation de Siguiri, de Kouroussa,  Dinguiraye et Mandiana.

Pour M. Martin Kourouma, l’Assistant Technique du projet Biodev2030, cette rencontre intervient au bon moment vue la forte mobilisation des participants. « Ce qu’on peut retenir de cette session de dialogue avec les acteurs de l’orpaillage en Guinée, c’est que d’abord nous sommes satisfaits du fait qu’il y a eu vraiment une bonne mobilisation. Presque 99% des participants invités ont répondu présents. Nous pouvons dire que c’est une réussite. Le second aspect, est que lors des échanges nous avons constaté que le projet est venu au bon moment parce que les acteurs eux-mêmes ont trouvé tellement intéressants les sujets de discussion qui portent sur la conciliation de l’orpaillage avec la biodiversité ».

Les modules développés au cours de cette session ont été essentiellement axés sur les actions en faveur de la réduction des impacts de l’orpaillage sur la biodiversité. Un constat qui découle d’une étude selon laquelle la filière OR fait partie des activités qui impactent le plus la biodiversité, ajoute M. Martin Kourouma.

« L’Union nationale des orpailleurs de Guinée (UNOG) a vraiment manifesté sa satisfaction par rapport à la tenue de ce dialogue. Et a manifesté aussi sa disponibilité, sa bonne intention à prendre des engagements qui vont dans le sens de la réduction des impacts de l’orpaillage sur la biodiversité. Cela été un grand processus parce qu’il y a eu deux études qui ont été menées et qui ont révélé que parmi les filières identifiées qui impactent la biodiversité, l’orpaillage est l’une des activités essentielle en terme d’impact sur la biodiversité. Les acteurs ont défini eux-mêmes des actions et des mesures par rapport auxquelles ils doivent s’engager. Dans les prochains jours, nous allons essayer d’aller de l’avant en matière de formulation des engagements volontaires. Il faut qu’il ait une synergie d’actions entre les différents départements concernés par cette conciliation notamment l’UNOG, le ministère des mines et de la géologie, le ministère de l’environnement et le développement durable, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. Tant au niveau des structures centrales, qu’au niveau des structures déconcentrées, il faut qu’il y ait vraiment une synergie d’actions ».

De son côté, l’Union nationale des orpailleurs de Guinée, à travers son secrétaire exécutif chargé de la recherche de couloir, la parcellisation et la protection de l’environnement, Cheick Bandian Kourouma, rassure qu’au sortir de cette rencontre les décisions prises seront transmises au niveau de leurs mandants à la base.

« Le but est de faciliter l’engagement volontaire de notre association professionnelle. Nous sommes structurés de la base au sommet. Nos antennes sont implantées dans les onze préfectures qui exploitent de l’or. Donc toute décision que nous allons prendre au niveau du conseil du bureau exécutif national, nous sommes obligés de répercuter ces mêmes décisions au niveau de nos mandants qui sont à la base. Et c’est ce qui doit être appliqué».

Le Conseil Nationale de la Transition (CNT) a été représenté par l’Honorable Bangaly Chérif, Conseiller national et membre de la commission des affaires économiques et de développement durable. Profitant de la clôture, il a mis un accent particulier sur la pertinence de ce projet, d’où il lance un appel à l’endroit des partenaires technique et financier à apporter un appui constant aux activités de l’UICN en faveur de la préservation de la biodiversité en République de Guinée.

« Je trouve que c’est intéressant parce que nous venons de la COP27 où plus de 100 Etats, les parlementaires se sont donné rendez-vous en Egypte pour discuter des questions liées à la protection de l’environnement, la biodiversité. Donc je trouve que ce domaine est une question mondiale aujourd’hui. Alors si l’UICN s’intéresse à cela, je pense que c’est salutaire. Et nous apprécions ce projet qu’il faut vraiment soutenir ».

Il faut rappeler que depuis mai 2021, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature appuie le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable dans le cadre de la mise en œuvre du projet BIODEV2030 en Guinée.

Coyah Sylla Youn, pour radioenvironementguinee.org

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