Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement, l’ONG ACOREC, entendez Agir Contre le Réchauffement Climatique’’, était dimanche dernier 25 juillet 2021 dans la forêt de Kakimbo située à Kipé dans la commune de Ratoma.

Ici, elle a procédé à une action de reboisement de plus de 250 plants en compagnie de plusieurs de ses partenaires.
Ledit projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative ‘’Donki Leggal’’, qui veut dire en pular ‘’Arbre de Tabaski’’. Un projet citoyen qui consiste à amener chaque guinéen à planter un arbre le jour de la fête de Tabaski.

« Ce projet est participatif. Nous l’avons initié suite au constat que nous avons fait par rapport à l’environnement en Guinée. Nous avons constaté que c’est une situation très catastrophique et le couvert végétal est dégradé non seulement dans la capitale Conakry mais aussi à l’intérieur du pays. Donc c’est dans ce cadre que nous avons initié ce projet », a fait savoir Abdoulaye Gonkou Bah, Directeur exécutif de l’ONG, membre du comité de coordination du projet Donki Leggal.
Ainsi, dans le souci de vulgariser cette initiative à travers le pays, l’ONG ACOREC a fait un partenariat avec certaines organisations et associations de ressortissants des préfectures de l’intérieur. L’Objectif est d’informer les citoyens des différentes régions de l’avantage de ce projet.
« Il y a beaucoup d’association des ressortissant qui vont à l’intérieur du pays pour fêter. On s’est dit de leur faire appel parce que le projet est cent pour cent citoyen, et nous avons utilisé la méthode participative….. Si toutefois les citoyens ne sont pas informées sur le danger de la destruction ou l’importance de ces arbres, ce sont les mêmes citoyens qui viendront détruire. Donc on s’est dit de faire appel à chaque citoyen que le phénomène de changement climatique touche tout le monde. Cette année, dans la zone spéciale de Conakry, nous avons choisi la forêt de Kakimbo qui est une forêt historique qui couvrait plus de 120 hectares. Elle était là d’ailleurs depuis bien avant l’indépendance de la Guinée, mais de nos jours, selon les dernières statistiques, cette forêt n’a que 15 hectares qui restent aujourd’hui ».
Par ailleurs, pour le représentant de l’Union Internationale pour la Conservation de la nature (UICN), cette initiative cadre parfaitement avec la mission et les objectifs de son organisation basée notamment sur la restauration des écosystèmes.
« Ce qui m’a beaucoup plus impressionné, c’est le principe de l’approche adopté par cette ONG. C’est-à-dire ils amènent un grand nombre de citoyens à se mobiliser pour acheter des plants et les planter. Cela m’amène à réfléchir sur la citation qui dit que ‘’celui qui a planté un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutilement’’. Cela veut dire que dès qu’on voit quelqu’un assis à l’ombre d’un arbre va penser que cet arbre a été planté par quelqu’un depuis longtemps, et peut être que la personne ne vit plus. Nous sommes en train vivre les conséquences du changement climatique, et nul n’ignore l’importance de l’arbre en termes de stockage de carbone. L’arbre est aussi un bon atténuateur du changement climatique », a souligné Martin Luther Kourouma qui, par la suite, prend l’engagement d’accompagner les jeunes.
« L’UICN est disposée à accompagner cette initiative, parce qu’il y a plusieurs projets en vue dans ce cadre-là. Actuellement, l’intervention est basée sur le partenaire. Pendant la mise en œuvre de ce projet, ça sera l’occasion de développer beaucoup plus le partenariat avec les ONG qui sont déjà sur le terrain, comme l’ONG ACOREC ».

De son côté, le représentant de l’ONG partenaire, Mamadou Bachir Barry Directeur exécutif de Guinée Convergence pour le Développement Durable, également membre de la commission du projet Donki Leggal rassure que le projet va fortement porter fruit.
« C’est un projet qui va porter fruit parce qu’avant tout c’est un projet à long terme…On a une commission pour le suivit des plants. On aura un chronogramme sur lequel on va évoluer pour venir faire le contrôle, pas seulement sur cette forêt, mais à l’intérieur aussi où il y a des associations qui ont des pépinières. Les gens qui gèrent ces pépinières sont en train aussi de gérer tous les endroits reboisés », dira-t-il, avant de lancer une invite à l’endroit des jeunes.
« Nous voulons que la jeunesse s’implique. Toute action menée dans ce pays, si la jeunesse n’est pas derrière, c’est une action qui est déjà vouée à l’échec. Et si la jeunesse s’implique, c’est que le projet peut vraiment porter fruit ».

A rappeler que cette action était une synergie de trois ONG, à savoir : ACOREC, Guinée Convergence pour le développement durable et la Jeune Chambre Internationale. Au total, ils ont planté 250 plants de variété Gmelina, une plante à croissance rapide qui favoriserait non seulement la pluviométrie, mais aussi un important stock de Carbonne par rapport à d’autre plantes, dit-on.
Younoussa Sylla pour radioenvironnementguinee.org

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here