C’est au cours d’une visioconférence qui a mobilisée une soixantaine de participants issue de départements comme l’agriculture, l’environnement, les mines la promotion féminine ainsi que des acteurs de la société civile que l’atelier de partages s’est tenu.  Initié par le Ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts avec l’appui du PNUD Guinée, le programme des nations unies pour le développement, il s’agit  «  de la mise en œuvre des engagements pris par la Guinée en matière de lutte contre le changement climatique, pour le compte des activités de formulation du projet «Renforcement de la résilience et des capacités d’adaptation des communautés locales les plus vulnérables de la Guinée Forestière face au changement climatique » . Cout du projet 8 8 50 000 dollars.

Le présent atelier national selon les initiateurs, s’inscrit dans la phase de préparation de l’étude, qui devra permettre de rassembler les informations nécessaires à l’élaboration d’un document de projet de « qualité » pour recueillir l’approbation du FEM, le fonds pour l’environnement mondial.

S’agissant de l’objectif du dit atelier, Aboubacar YOULA expert changement climatique au PNUD, a précisé qu’il s’agit de « réduire la vulnérabilité des communautés de la Guinée Forestière face aux risques posés par le changement climatique grâce à l’adoption de pratiques agrosylvo-pastorales climato-intelligentes… ». Il poursuit en disant que  « le projet prévoit 3 composantes à savoir la mise en place d’un cadre pour la promotion de modèles agricoles climato- intelligents, l’accès à la finance climat,  et l’intégration de l’information climatique et de l’adaptation dans les pratiques locales ».

A sa suite, le Représentant Résident du PNUD Luc Grégoire qui s’est exprimé en ces termes « je me réjouis de participer activement, aux côtés du Gouvernement et du Fonds pour l’Environnement Mondial à la formulation de cet important outil d’aide aux populations de la Guinée Forestière afin de contribuer à la réduction de la vulnérabilité des communautés face au changement climatique ».

Concernant de la situation climatique du pays, M. Grégoire affirme que « des estimations alarmantes suggèrent que la Guinée aurait perdu environ 10% de sa couverture forestière pendant les 20 dernières années. Cela correspond environ à une perte de 36000 hectares de forêt par an due principalement aux exploitations forestières et minières et aux pratiques agricoles non durables telles que la culture sur brûlis.

Concomitamment, les effets des changements climatiques qui se font déjà sentir, risquent de s’accentuer encore davantage et les projections annoncent une hausse de température, des baisses de précipitations qui pourraient se situer entre 30% et 50% et qui auront pour résultat probable sécheresse et réduction du débit des rivières. Le Gouvernement guinéen est conscient de ces facteurs de pression sur les ressources naturelles et les services-éco systémiques. C’est pourquoi son Plan National de Développement Economique et Social (PNDES), en fait un des quatre piliers prioritaires, avec le pilier 4 relatif à la Gestion durable du capital naturel ».

Il est revenu au Secrétaire Général du MEEF d’ouvrir les travaux. Seydou Bari SIDIBE a rappelé que « le projet en faveur des communautés sur la résilience et l’adaptation au changement climatique Initiée en 2018 par le Ministère de l’Environnement des Eaux et Forets, la région forestière est affectée comme les autres régions par le réchauffement climatique. Baisse de la pluviométrie, variabilité du climat et de la température, en particulier de mars à septembre due à des stress hydrique qui affecte incontestablement le secteur agricole. Selon les prévisions, cette situation va s’aggraver si rien n’est fait », dira Seydou Bari SIDIBE.

Pour justement inverser cette tendance, des mesures sont proposées. Il s’agit par exemple de la mise en place d’un modèle agro écologique intelligent, l’adaptation aux pratiques locales et le renforcement de l’information climatique par exemple, dans une région qui a été sérieusement affectée par les conflits des pays voisins, ce qui a laissé un lourd héritage sur le plan humain, social, économique et environnemental, connu de tous.

Le document final, attendu pour novembre prochain devra intégrer les recommandations issues de cet atelier sans occulter « les tâches à l’analyse détaillée de la situation de référence face à la vulnérabilité climatique des populations de Guinée Forestière ; l’accès à l’information climatique ; l’accès au micro financement pour l’adoption de pratiques agricoles climato-intelligentes ; la définition d’indicateurs et d’objectifs détaillés ; la mise en place de partenariats et d’engagements pour le cofinancement ».

A retenir dans la même lancée, que le résultat principal de cette phase sera la production d’un document de projet complet qui sera conforme avec les politiques et procédures du PNUD et aux exigences du FEM.

L’atelier s’est achevé sur des échanges avec les participants, sur plusieurs aspects notamment météorologiques, la communication, la prise en compte des femmes et des langues locales pour une meilleure approche de la prise en compte des préoccupations des communautés vulnérables de la région forestière dira la Directrice du centre forestier de N’zérékoré Wata CAMARA.

Idi CA

 

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