45 jeunes animateurs des quatre régions naturelles étaient en formation samedi dernier à Conakry. Une formation de 2 jours en techniques de communication, gouvernance de la santé et participation citoyenne. Financé par l’USAID sur appui technique de FHI360, ce projet du RAJGUI , réseau Afrique Jeunesse de Guinée, entre dans le cadre de la participation des jeunes à la gouvernance de la santé en Guinée. Ces derniers dotés des équipements nécessaires seront ensuite déployés à l’intérieur du pays pour divers activités citoyennes liées à la santé.
Fidèle à sa mission, qui est de former et d’orienter les jeunes sur les questions de développement, le réseau Afrique jeunesse de Guinée (RAJGUI) prépare une campagne de sensibilisation de 8 mois sur l’ensemble du territoire national en gouvernance sanitaire. C’est pour permettre aux citoyens de connaître leurs droits et devoirs en matière de santé, de ne plus être victimes d’escroquerie dans les structures sanitaires explique le Coordinateur National du RAJGUI. Sekou Doré précise que ces séries de sensibilisations en français et langues locales seront faites par les 45 jeunes animateurs après leur formation. Des activités qu’il leur a expliquées dans son discours d’orientation: ” vous allez faire des caravanes mobiles qui consistent à utiliser des véhicules sonorisés et sillonner des points stratégiques durant 7 jours. Après nous allons organiser des fora qui sont des mini-conférences avec les jeunes des universités et des lycées et dont vous allez faciliter l’organisation avec nos points focaux des 15 localités. Ensuite des visites conjointes sont prévues dans les centres de santés scolaires qui n’existent plus à certains endroits. Nous allons faire des plaidoyers pour l’augmentation de ces infirmeries scolaires et universitaires pour que les élèves et étudiants puissent se faire soigner à moindre coût. Pour que le projet soit pérennisé vous allez identifier les organisations à base communautaire et mobiliser 18 OCB fois 2 par préfecture. Nous allons les doter de matériels d’assainissement pour qu’ils initient des séances de nettoyage et des sensibilisation à l’hygiène publique…”
Je retiens trois choses dans ce projet : communication, gouvernance et citoyenneté dira Hadi Léno inspecteur au ministère de la jeunesse. Pour lui la santé n’a pas de prix d’où les défis à relever dans ce domaine: “montrez aux citoyens quels sont les services qui leur sont accessibles et le coût. ceux qui sont gratuits. Cela va dans le sens du développement car celui qui n’est pas informé n’a pas droit à la parole”.
Associer les élus locaux dans la gouvernance santé rendra le travail plus efficace sur le terrain souligne Abdoulaye Sylla quatrième vice maire de la commune de Kaloum : ” la Guinée a connu un moment la maladie Ebola. Les agents de santé ont voulu tellement bien faire, communiquer avec la population mais sans associer les autorités communales ça ne peut pas marcher.”
Les partenaires et la direction nationale de l’éducation civique (MENA) réitèrent leur disponibilité et appui à ce projet. Au cours de ces deux jour dix thèmes seront abordés par les facilitateurs. Il s’agit entre autre des techniques d’animation et de communication pour un changement de comportement; mission, organisation et fonctionnement d’un centre de santé, rôle des populations locales….
Hadjiratou Bah