La gestion des aires protégées préoccupe de plus en plus les autorités de la Transition et mes partenaires de terrain. C’est dans cette optique que des journées de réflexion sont organisées par le Service National du Programme sur l’Homme et la Biosphère du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, dans la commune rurale de Sérédou, Préfecture de Macenta.
Objectif, renforcer les capacités des agents conservateurs, pour promouvoir une gestion durable des réserves guinéennes .
La gestion des aires protégées notamment les réserves de biosphère de la Guinée, sous-tend la mise en place d’un système de suivi écologique. Le Service National des programmes sur l’homme et la biosphère du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation s’emploie dans ce cadre à travers des séries de formations. Dr Fatoumata Binta DIALLO, Directrice Générale du Programme Homme et Biosphère au Ministère de l’Enseignement Supérieur.
” Les écosystèmes, nous permettent de manger, de nous habiller, de nous soigner, et si nous respirons de l’oxygène, c’est grâce à ces forêts. Donc, si on les préserve pas, on ne peut pas parler de vie sur terre. Alors, c’est quelque chose qui est primordiale, indispensable à l’humanité.”
À Sérédou, les agents conservateurs renforcent leurs capacités en techniques de collecte des données, afin de promouvoir une gestion durable de nos réserves. Sous Lieutenant Léon MAMY, est du Centre Forestier N’zérékoré. Pour lui, “il y a des millions de personnes dont leurs vies dépendent de la forêt. Ainsi, l’urbanisation, la construction des infrastructures routières, la construction des barrages hydroélectriques et l’exploitation minière affectent dangereusement ces ressources.”
Ce conclave vise à évaluer l’état de santé des espèces et des écosystèmes des réserves naturelles du pays, mais aussi à mettre en place un réseau de communication entre les cadres scientifiques et les agents conservateurs pour un suivi écologique constant et durable.
“Cette formation permettra aux conservateurs du Badiar, du Haut Niger, de Ziama, des Monts Nimba et autres, d’avoir les mêmes pratiques de suivi écologique. Nous aurons désormais la possibilité de comparer nos résultats,” indique le Lieutenant Idrissa DIOP, Conservateur de la nature.
Cohabitant avec les espèces fauniques et floristiques depuis belle lurette, les populations locales apprécient l’initiative. Richard KOVANA est le Représentant des communautés riveraines.
” Nous sommes convaincus que les différents modules qui seront déroulés au cours de cette formation permettront aux agents conservateurs d’améliorer la gestion de nos réserves. Cela pour le bien-être des populations riveraines et la conservation de notre diversité écologique et culturelle,” espère t-il.
Ces quatre (4)jours de réflexion dans la commune rurale de Sérédou à Macenta sont axés sur l’éducation environnementale.
Macenta Lancei K Correspondant Régional pour Radio Environnement Guinée.
—