C’est pour mieux outiller les professionnels des médias dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations relatives aux maladies épidémiologiques, que l’unité de gestion du projet « one health », une seule santé a élaborée cette stratégie de communication, qui sera mise en œuvre dans les prochains jours, à travers un plan d’action opérationnel.
Une centaine de participants venus des départements de la Santé, de l’Environnement et de l’Élevage mais également des institutions comme l’OMS, la FAO et la banque mondiale et de la société civile étaient présents à la rencontre.
A travers cette stratégie, le Gouvernement Guinéen entend « tirer les leçons des dérapages constatés dans le traitement de l’information » lors de la triste épidémie à virus ébola, qui a secoué la Guinée et plusieurs pays de la sous-région entre 2014 à 2016. Une situation qui s’était soldée par le traitement pas toujours objectif et professionnel de l’information.
C’est conscient de ce précédent donc, que le Projet Régional d’Amélioration des Systèmes de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest (REDISSE), a élaborée cette stratégie de communication.
Selon le Coordinateur du projet, M. Moustapha GROVOGUI, « la communication est indispensable pour la réalisation des résultats attendus par le projet.
Je rappelle que dans les priorités des initiateurs, figure la communication à travers l’information, la sensibilisation et l’éducation des maillons essentiels que sont l’ensemble des acteurs pour arriver à ce but. Pour cela des ateliers ont eu lieu pour concevoir et amender le dit document, un atelier qui a regroupé les différents départements concernés, de la société civile et des médias… ». Il poursuit en disant que le but est d’arriver à un changement de comportements de l’ensemble des acteurs et populations afin de parvenir dit-il, à l’approche, « une seule santé ».
Il s’agira dans sa mise en œuvre, de « promouvoir la communication sur le projet « one Heath, d’œuvrer pour la mobilisation et l’implication des acteurs notamment des communautés dont les leaders religieux et les médias locaux… », ceci, pour atteindre de meilleurs résultats, dira M. Almamy BARRY consultant pour l’élaboration de la stratégie.
Il est ensuite revenu au Représentant de l’OMS Pr Alfred KIZERBO, de mentionner que « la santé est un bien commun individuel et collectif qui est essentiel à tous les autres biens. La couverture sanitaire universelle doit prendre en compte l’ensemble des couches, notamment vulnérables pour un développement harmonieux et durable de nos pays… ». Il a en outre rappelé les récentes épidémies survenues sur le continent Africain comme le virus Ebola en RD Congo, la peste à Madagascar, la grippe aviaire, la rage humaine et animale, et l’insécurité alimentaire et les questions environnementales, expliquent le bienfondé de la mise en commun des efforts pour une lutte commune, multisectorielle à travers ce projet… ».
Pour se faire il est prévu le renforcement continu des capacités des acteurs concernés. M.KIZERBO insistera ensuite sur le fait que la communication sur les risques en santé doit permettre aux médias de prendre en compte les aspects socio-culturels, politiques et religieux des communautés, faisant référence aux situations survenues dans les préfectures de Forécariah et de N’zérékoré lors de l’épidémie à virus Ebola en Guinée. Ce qui passe aussi par la prise en compte des langues locales et des leaders d’opinion dans la diffusion des informations.
Présidant les travaux, le Ministre de l’Elevage et de la production animale, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui vise selon lui, à mettre à la disposition des journalistes des informations fiables et objectives, lorsque des situations d’épidémies surviendraient à l’avenir. Il est donc indispensable un système performant de communication d’alerte et de mobiliser les communautés autour des moyens de prévention et de riposte dans une approche multisectorielle… ».
Il a conclu son propos par la nécessité de prendre en compte l’aspect et du caractère transfrontalier des épidémies dans la lutte, avant de souhaiter la poursuite de l’appui technique et financier des partenaires dans la mobilisation des ressources. Idiatou CAMARA
