Prendre en compte les aspects environnementaux, sociaux et juridiques notamment en ce qui concerne les études d’impact préalables, informer et former les acteurs non étatiques sur ces outils de gestion, tel est l’objectif d’un atelier de 2 jours qui a ouvert ses travaux ce jeudi à Conakry. Une vingtaine de participants issue du monde scientifique, des associations de protection de l’environnement et des médias prennent part à la rencontre.
Une initiative de l’ONG “Guinée écologie” en collaboration avec ses partenaires dont le PRCM, partenariat régional pour la conservation marine et cotière en Afrique de l’Ouest et la fondation pour la nature MAVA dans le cadre du “ Projet PRISE 2
relatif à l’atelier de sensibilisation et d’information des
OSC sur les impacts des infrastructures et les
outils de gestion environnementale”.
Rappelant le bien fondé et la particularité de cette rencontre, le Conseiller technique de “Guinée écologie” et facilitateur de cadre de concertation Mamadou Saliou DIALLO, dira que “l’objectif de la formation, est d”informer et sensibiliser les acteurs non étatiques (des leaders des ONG nationales, les journalistes, les cadres des entreprises de construction et des principaux bailleurs des infrastructures) en guinée sur les impacts des infrastructures et les outils de gestion environnementale”. Il poursuit en ajoutant que “ notre souci est que la question environnementale soit effectivement prise en compte dans la construction des infrastructures sur le littoral”.
C’est une formation qui se focalise sur les stratégies 3 et 4 du plan d’action. Elle consiste tout d’abord à mettre en place ou dynamiser les cadres multipartites des acteurs sur la construction des infrastructures et les impacts sur la zone côtière. Il s’agira ensuite de communiquer les informations et de partager les enjeux sur les impacts des infrastructures, discuter les options et proposer des textes réglementaires ou juridiques appropriés pour corriger les gaps et assurer leur mise en œuvre effective. A cette fin, il faudra produire des connaissances et mettre à la disposition des parties prenantes, des informations utiles à leur engagement et à la prise de décision, souligne t-il.
Sur les cibles du projet, il citera les herbiers marins, la mangrove et les tortues marines sur les zones côtières des 5 pays couverts par le projet précise M. DIALLO. Il s’agit du Sénégal, du Cap Vert, de la Guinée Bissau, de la Mauritanie, et la Guinée.
Pour approfondir les échanges, plusieurs thèmes seront abordés au cours de ces travaux qui dureront 2 jours. IL s’agit de “l’Introduction et la documentation sur les grandes infrastructures côtières de la Guinée. Le cas des villes, Ports et Aéroports, Transports – Mines – Industries, l’état des lieux de la diversité biologique et des écosystèmes de la zone côtière guinéenne. Les impacts environnementaux et sociaux des infrastructures côtières en Guinée. Le cadre institutionnel, légal et règlementaire de la gestion de l’environnement en Guinée”.
La journée s’est poursuivie par la présentation des échanges fructueux en vue de favoriser l’engagement des participants à intervenir dans ces secteurs aussi préoccupant que la protection des espèces marines et la construction des infrastructures sur le littoral. Une situation qui a des effets comme l’érosion côtière, l’élévation du niveau de la mer et la dégradation des ressources halieutiques.
Une visite de terrain est prévue pour la journée de vendredi pour voir de près les impacts des agressions sur le littoral.
Idiatou CAMARA pour guineematin.com et radioenvironementguinee.org