L’Office Guinéen des Parcs et Réserves de faunes a organisé, hier 18 janvier 2024, la cinquième session du comité de pilotage du projet de gestion intégrée des ressources naturelles Bafing-Falémé. L’atelier, qui a regroupé des participants, avait pour objectif, d’évaluer le niveau de mise en œuvre des activités de l’année 2023 et de valider le Plan de travail annuel budgétisé ( PTAB) de 2024.
Financé à plus de sept (7) millions de dollars US, respectivement par le Fonds Mondial pour l’Environnement FÉM, le PNUD et le gouvernement guinéen, ce projet est placé sous la tutelle du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, partenaire d’exécution. Selon le Coordinateur National du projet, Thierno Ibrahima Diallo ce programme a pour ambition d’aider les communautés qui vivent autour de ces forêts à être des véritables acteurs pour la conservation de la biodiversité. <<C’est un projet qui répond aux trois (3) conventions des nations unies. Il s’agit de la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques , la conservation de la biodiversité et la gestion des terres dégradées. C’est ce qui fait que ce projet doit répondre encore à onze (11) ODD (objectifs de développement durable) dans les dix (10) villages cibles pour une transition vers des Eco-villages. Donc cette fois-ci, nous voulons que les actions de 2024 s’accentuent sur les actions qui vont venir renforcer la création des aires protégées. Nous avons appuyé la création de trois forêts communautaires dans la zone de Siguiri. Ces trois forêts n’avaient aucun statut mais qui sont conservées par les communautés depuis des années. Mais aussi, nous sommes en train d’appuyer la surveillance au niveau du parc national du moyen Bafing qui a été créé avec l’appui du WCF. Mais nous sommes dans le processus de création de la réserve de faunes de la Gambie-Falémé avec la forêt communautaire de Mali qui a un corridor qui va jusqu’à Dindéfalé dans le Sénégal. Ensuite, nous sommes en train de travailler sur les corridors qui vont relier toutes ces aires protégées. Mais il faut aider les communautés qui vivent autour de ces forêts, les transformer pour qu’elles puissent être les acteurs de conservation de ces ressources biologiques dans la zone. Donc ces actions de 2024 ce sont des actions qui vont appuyer celles que nous avons déjà démarrées en 2023.>>.
Ce projet de gestion intégrée des ressources naturelles Bafing-Falémé, revêt une importance capitale non seulement pour la Guinée mais aussi pour l’ensemble de la sous-région. Cest ce que fait croire dame Asmaou Diallo, experte nationale suivi-évaluation du projet de gestion intégrée des ressources naturelles dans le paysage Bafing-Falémé basé à Labé.
<<Vous savez ce paysage Bafing, on en parle souvent, mais c’est un paysage qui est extrêmement important pour la Guinée et même pour la sous-région. Quand on dit Bafing-Falémé on voit le fleuve qui est le Bafing qui vient de chez nous, qui prend sa source à Tolon à Mamou, et on a le Falémé qui vient du Sénégal, donc c’est un espace qui est important pour toute la sous-région, avec tout ce que nous pouvons faire à partir de ce paysage>>.
Après avoir donné le coup d’envoi officiel des travaux de cet atelier, le Secrétaire général du ministère de l’environnement et du développement durable, Dr Karim Samoura, Président du comité de pilotage dudit projet, estime que l’une des priorités de ce projet est d’améliorer l’accès à l’eau pour les communautés locales. <<Ce qu’il faut mentionner aujourd’hui, c’est que ce projet est un projet modèle qu’il faut encourager. Et la session de ce comité de pilotage va permettre de faire une évaluation très objective sur les actions menées au cours de l’année 2023 afin de proposer les éléments de correction et d’apprécier ce qui a été déjà fait, mais surtout de valider la planification projetée pour l’année 2024, ce qui va nous permettre d’aller de l’avant très rapidement. Aujourd’hui, il y a des actions majeures qui ont été posées et les actions complémentaires qui doivent être développées, telles que l’accès à l’eau potable qui constitue un maillon central pour permettre aux communautés de renforcer leur autonomie en matière de capacité de fonctionnement pour l’agriculture mais aussi pour la préservation de la santé des populations, et l’amélioration de l’assainissement>>.
La rencontre a réuni des participants venus des différents départements sectoriels, à savoir le ministère de l’environnement et du développement durable, de l’agriculture et de l’Elevage, le ministère des mines et de la géologie; de l’énergie; le ministère du plan et du développement économique, pour ne citer que ceux-là.
Le coût global du projet s’élève à 7 760 274 dollars US, dont 7 060 274 pour le FEM, 400.000 pour le PNUD et 300 000 pour gouvernement guinéen. Le tout, pour une durée d’exécution de six (6) ans, sur la période de juillet 2020 à juillet 2026.
Sylla Youn, pour radioenvironementguinee.org