Dans le cadre de la mise en œuvre du projet TERRA AFRICA qui a pour objectif de favoriser l’appropriation des enjeux du changement climatique par les médias, l’Association des Journalistes Scientifiques de Guinée AJSG a organisé ce samedi 06 juillet, un atelier action sur le thème “Montée des eaux à Kitikata et Adaptation des populations locales”.
Les journalistes environnementalistes, les représentants d’organisations de la société civile engagés dans la préservation de l’environnement et à la lutte contre le phénomène climatique, ainsi que les chercheurs du domaine, sont allés à la rencontre des populations locales de Kitikata dans la Sous-préfecture de Koba. Elles (populations) ont profité de cette visite de terrain, pour parler de la problématique de la montée des eaux, les causes et l’ impact sur ces dernières. << Nous sommes là avec toutes les difficultés que vous pouviez imaginer, pas d’autres activités et les enfants n’étudient pas aussi. Pas de route, les écoles sont éloignées du village. La pêche est la seule activité que nous avons et c’est dans ça que nous parvenons à gérer le tout, l’alimentation, les frais médicaux et tous ce qui est lié à la dépense.
Nous achetons un bidon de 20 litres d’eau potable à 3000 francs guinéens. Mais ce n’est pas la première fois, chaque fois des gens viennent nous poser des questions mais hélas les autorités font la  sourde oreille à nos appels.
Même une femme en état de famille est obligée d’emprunter une moto et pendant la saison pluvieuse ça devient pire puisque l’eau atteint un niveau inexplicable.>> Se plaint M’balia Camara, citoyenne de Kitikata.
Le chef secteur de Kitikata lance un appel aux autorités pour contenir les eaux de la mer :<< Nous avons énormément des difficultés que nous parvenons à gérer tant bien que mal. Mais nous voulons quand même de digue cela va nous éviter les risques d’inondation.
De l’autre côté, l’accès n’est pas du tout facile. Et nous sommes dépourvus de moyens financiers, donc seul l’Etat qui a la capacité financière de faire face à cette situation. Si non là où vous voyez là, tout était des champs cultivables, mais finalement l’eau vient engloutir tout sur son passage. Même à ce niveau nous nous sommes battus pour mettre un pont de franchissement en bois qui n’a résisté que pour quelque temps>>. Martèle Aboubacar Doumbouya chef secteur de la localité.
<<En arrivant dans cette localité, avec cette habitation, je trouve que c’est une zone à risque, car elle est menacée par un mouvement des eaux. C’est une zone exposée aux phénomènes de montée des eaux qui est l’une des conséquences des changements climatiques.>> C’est le constat qu’a fait M Mickaël Dieng, enseignant chercheur qui a accompagné cette dynamique équipe de journalistes sur la visite de terrain dans la localité de Kitikata.
Myra BAH pour Radio Environnement

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