La ville de Kindia a servi de cadre, pendant deux (2) jours, à la tenue d’un atelier régional consacré à la cartographie et à la réparation des victimes de violences en Guinée. Organisée par l’AVIPA en partenariat avec le Global Survivors Fund (GSF), cette rencontre avait pour thème : « Renforcer la visibilité, la coordination et la réparation des victimes de violences en Guinée ». Elle a réuni des survivants, des associations de victimes, des autorités locales, des organisations de la société civile, des acteurs de prévention des VBG ainsi que des partenaires.

Dans son allocution, Bah Sidy Mohamed, Coordinateur de la CONAREG en Basse-Guinée, est revenu de manière détaillée sur le déroulement et les enjeux de l’atelier :<<Aujourd’hui, nous sommes à Kindia pour la tenue d’un atelier régional sur la cartographie et la réparation des victimes. Le thème de l’atelier, c’est renforcer la visibilité, la coordination et la réparation des victimes de violences en Guinée. Cet atelier est organisé par AVIPA et le Global Survival Fund, GSF.Pour les participants, nous avons réuni les survivants, les associations de victimes, les autorités locales, les acteurs de prévention des VBG, les organisations de la société civile et les partenaires régionaux. Pendant deux jours, nous avons échangé autour de cette thématique. Également, au cours de l’atelier, nous avons parlé de l’avant-projet de la loi sur les réparations sur le plan administratif des victimes de violences en Guinée. Nous avons également parlé de l’avant-projet du décret de cette même loi. Nous avons parlé aussi de la future agence ANRAV, l’Agence Nationale de Réparation Administrative des Victimes de Violences en Guinée. Après tout ça, nous avons parlé également de la cartographie des victimes.Il s’agit d’une activité qui va démarrer bientôt dans les régions et qui consiste à identifier et répertorier toutes les associations de victimes et organisations de défense des droits de l’homme dans les quatre régions naturelles. L’objectif, c’est de fédérer toutes ces associations de victimes dans un réseau qui sera connecté à la faîtière à travers les organisations que nous avons créées.L’objectif principal, c’est d’amener l’État, précisément au niveau de l’Assemblée Nationale, à travers un plaidoyer, à adopter la loi. Ensuite viendra la phase de la promulgation de cette même loi au niveau de l’exécutif. Après cette étape, l’agence sera mise en place avec onze membres : un directoire exécutif et un comité consultatif, je pense bien.
Pendant les deux (2) jours, les échanges ont été très fructueux avec les acteurs de la région de Kindia. Nous avons regroupé beaucoup d’associations, beaucoup d’ONG, les autorités locales, les services techniques d’appui au niveau de la préfecture et de la région. Tout le monde était là, et les échanges ont été très fructueux. Cela nous a permis de porter un espoir dans la mise en place d’un réseau efficace d’acteurs qui pourront renforcer le plaidoyer au niveau institutionnel pour parvenir à la mise en place de cette agence, une agence tant attendue. À côté, nous remercions les autorités actuelles d’avoir pensé à des réparations au niveau des victimes du 28 septembre. Déjà, il y a plus de 300 et quelques victimes qui ont bénéficié des indemnisations. Nous pensons que c’est un processus qui est en cours, qui va continuer et qui va couvrir l’ensemble des victimes, non seulement du 28 septembre, mais également de toutes les violences politiques et sociales que nous avons connues depuis 1958 à nos jours. Aucun groupe de victimes ne sera exclu. L’approche est inclusive, participative et durable.Voici la quintessence de ce qu’on a eu à faire pendant les deux jours à Kindia. Vraiment, c’était très enrichissant. Nous portons l’espoir que les autorités seront très audibles face à ces plaidoyers pour l’adoption, la promulgation et la mise en place de l’agence nationale de réparation des victimes de violences politiques et sociales en Guinée. >> a-t-il expliqué.

Une initiative largement saluée par les participants
Parmi eux, Françoise Mansaré qui a exprimé sa satisfaction quant à la tenue d’un tel atelier, qu’elle juge essentiel pour le soulagement et la reconnaissance des victimes:<<Cette initiative est très importante, car elle vise à soulager les victimes de violences, quelle qu’en soit la nature >>, a-t-elle déclaré.

En consolidant le plaidoyer autour de l’adoption de la loi sur les réparations et en préparant la mise en place de l’ANRAV, les acteurs réunis à Kindia nourrissent l’ambition de bâtir un cadre durable et inclusif pour la prise en charge des victimes de violences politiques et sociales en Guinée.
Les participants repartent avec un espoir renforcé ,celui de voir les autorités accélérer les étapes législatives et administratives afin que justice soit faite et que la réparation devienne enfin une réalité pour toutes les victimes de notre pays.

Kindia Joe ZOUM Correspondant Régional Radio Environnement

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