Nous partons à la source du fleuve Niger qui prend sa source à kobikoro dans la préfecture de Faranah, une préfecture située à plus de 400 kilomètres de Conakry.

Ce fleuve qui traverse près de 9 pays avant de se jeter dans l’océan atlantique. Il s’agit notamment du Bénin, de la Sierra léonne et du Nigéria. C’est le plus long du continent, après le Nil et le Congo.

Oumar CAMARA Maire de Faranah

Toutefois, la tête de source est aujourd’hui menacée par plusieurs activités dont l’agriculture, le maraichage, la fabrique de briques et la coupe du bois pour la commercialisation.

Des actions sont entreprises par la commune urbaine en vue de sauver ce fleuve dont dépendent des millions d’habitants sur le continent.

Idiatou CAMARA a rencontré le jeune maire de la commune urbaine Oumar CAMARA.

M.le Maire qu’est-ce que cela vous fait d’être un jeune maire dans un environnement dominé par des personnes âgées pour la plupart ?

Sourire…c’est naturellement une fierté pour moi pour ma famille et tous ceux qui nous ont soutenu. Je rappelle que je suis issu d’un mouvement indépendant, le mouvement indépendant pour le développement local de faranah, un mouvement initié par les jeunes et qui regroupe l’ensemble des ethnies et non un parti politique. C’est dire que les gens ont cru en nous. C’est aussi une pression puisqu’il faut réussir forcément, pour ne pas qu’on dise que les jeunes n’ont pas été à la hauteur.

J’ai une dette vis-à-vis de mes parents de la Guinée, mes parents m’ont mis à l’école et m’ont soutenus, le pays aussi m’a tout donné, donc à mon tour de rendre cette monnaie. Et aujourd’hui je dois dire que tout se passe bien pour le mieux et faranah inspire sur ce plan, je parle de la confiance portée aux jeunes que nous sommes et nous ferons tout pour être à la hauteur de cette confiance.

Si on vous demandait l’état de santé de l’environnement de faranah, que diriez-vous ?

J’avoue que l’environnement est menacé dans le sankaran. Vous le savez ce fleuve nourrit et fait vivre des millions de familles sur le continent Africain. Mais l’histoire nous condamnera si nous ne faisons rien, et c’est dans ce cadre que nous avons entrepris des campagnes de reboisement, vous savez il y’a la pêche, la carbonisation avec le charbon de bois, qui est devenu préoccupant je dois dire. Donc nous sommes en train de monter des projets pour trouver des financements afin que demain l’histoire ne nous condamne pas.

Vous au niveau, je veux dire au niveau de la commune que faites-vous pour changer cette situation visiblement très préoccupante ?

Vous l’avez dit la situation est très préoccupante, pour y faire face actuellement nous sommes en train de finaliser notre plan de développement local, et l’environnement est une priorité dans ce document je puis vous l’assurer.

Ce qui est appréciable, il faut le dire,  c’est le fait que la jeunesse prend conscience de la situation et pose des actes concrets. Je peux vous citer des actions comme le nettoyage aux alentours du fleuve, puisque des gens viennent déverser tout, habits sales, eaux usées et ordures, ce qui est déplorable. Nous comptons d’ailleurs reboiser 200 hectares aux abords du fleuve Niger.

Nous sommes très engagés et comptons mettre tout en œuvre pour sauver ce fleuve qui fait vivre des millions de personnes, comme vous le savez sur le continent Africain.

Un entretien réalisé par Idiatou CAMARA

 

 

 

 

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