Située à 80 Km de la Commune Rurale de Kamsar, dans la sous-préfecture de Kanfarandén, Tristao est l’une des iles qui renferme une biodiversité dense. Plusieurs espèces endémiques s’y trouvent. C’est dans ce cadre que Guinée Écologie, a réalisé des activités d ’enquêtes villageoises. Cette enquête consiste à identifier les espèces menacées dans les iles Tristaio. Une enquête qui a d’ailleurs conduit l’équipe de Guinée Écologie dans cinq (5) villages. Il s’agit bien de Katfoura, Campement Katchek, Kabotou, Kounghaet Bagadaye

« Cette enquête consiste à vérifier les espèces menacées dans l’AMP de Tristao. Nous avons constaté que plusieurs de ces espèces sont menacées et la plupart aussi sont en voie de disparition. » Indique Aicha Fofana responsable de l’enquête.

Pour toucher du doigt aux réalités, les activités ont duré une dizaine de jours. Les espèces menacées sont entre autres « La Raie Manta, la raie marguerite, la raie pastenag, le diable de Bentfin et petit diable de Guinée, le lamantin d’Afrique, la tortue verte, la tortue olivâtre, la tortue lutte, tortue caouanne » Ajoute Aicha FOFANA.

Pendant l’enquête, les communautés ont été interrogées afin de recueillir leur avis sur les espèces disparues dans l’AMP. Ce qui explique les menaces réelles qui pèse sur l’iles « Oui ils ont été très réceptif, et ils ont expliqué la disparition de certaines espèces dans l’AMP notamment, la panthère, l’hippopotame, le requin sci, la grue couronnée. Il a été également signalé la présence régulière des bateaux étrangers et pirogues de pêches venant de Kamsar et des localités environnantes qui pratiquent la pêche INN, non réglementée et non déclarée. Les agents conservateurs et le comité de gestion de l’AMP, déplorent aussi le manque de moyens pour pouvoir poursuivre ces personnes qui enfreignent les lois. » Explique-t-elle.

Parmi ces raies menacées, il y a la raie pastenag dont la piqure est jugée très dangereuse pour les riverains. Les communautés disent « vouloir éliminer cette espèce à cause de cette dangerosité qu’elle renferme. » Sa piqure est assimilable à celle de la morsure d’un serpent et dont les traces dans l’organisme humain peuvent durer pendant plus de 5 mois. « Nous avons fait des sensibilisations dans ce sens pour leurs amener à comprendre les enjeux liés à la protection des espèces dans l’AMP de Tristao. Dans l’avenir, il faudra prendre des dispositions pour protéger d’avantage ces espèces. » Indique Mariama SAVANÉ responsable du projet.

Ce qu’il faut dire, des focus groupes ont été organisés pendant cette activité. Des questions sur les espèces menacées, l’existence de certaines espèces par le passé, mais aussi sur les activités socioéconomiques des communautés et leur impact ont conduit cette enquête.

Aliou DIALLO

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