Récemment au cours des travaux de la 24 ième conférence cadre des nations unies sur le changement climatique à Katowice, le Maroc a annoncé avoir adopté la stratégie et le plan national de l’eau. Une réponse aux contraintes de la rareté hydrique, a affirmé, la Secrétaire d’État chargée du développement durable, Mme Nezha El Ouafi, lors d’un panel organisé en marge des dits travaux.

Intervenant lors de ce panel sur le rehaussement de l’ambition de la gestion de l’eau dans le contexte des NDC (les contributions décidées au niveau national) et des ODD (objectifs de développement durable, adoptés en 2015 par l’Accord de Paris à la COP21, la Secrétaire d’Etat a expliqué que la stratégie et le plan national de l’eau, visent à mettre à disposition les ressources en eau nécessaires au développement du pays et à prendre en considération la dimension environnementale.

Elle a aussi précisé que le Maroc a mis sur pied une panoplie de plans en rapport avec le secteur de l’eau, qui ont été réalisés à savoir le plan national d’économie de l’eau, le plan d’économie d’eau potable, industrielle et touristique ainsi que le plan national de protection contre les inondations.

Lors de ce panel organisé, par le GWP, le Partenariat Mondial de l’Eau et le partenariat NDC (initiative mondiale pour aider les pays à respecter leurs engagements en matière de lutte contre le changement climatique), Mme El Ouafi, a souligné que le Maroc a initié un processus d’élaboration du plan national d’adaptation, selon les directives techniques du groupe d’experts des pays les moins avancés (LEG), et ce pour aligner les priorités nationales aux engagements internationaux, renforcer la résilience de façon adéquate et urgente de la population et des territoires et accroitre le soutien politique national à haut niveau à l’adaptation, ainsi que mobiliser le soutien technique et financier au niveau international à l’adaptation.

Dans le même ordre d’idées, Madame la secrétaire d’Etat a affirmé que l’INDC du Maroc dispose des objectifs chiffrés à l’horizon 2020 et 2030 en matière d’adaptation dans le secteur de l’eau.

Parmi d’autres initiatives toujours, elle a cité, notamment le « dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres pour un volume de 400 millions m³, la substitution des prélèvements d’eau (85 millions de m3/an) des nappes surexploitées par des prélèvements des eaux de surface et la recharge artificielle des nappes (un potentiel de 180 millions m³) et le traitement des eaux usées de 50 pc en 2016 et de 60 pc » en 2020.

Mme El Ouafi a également annoncé la construction à l’horizon 2030, de 59 barrages, dont 28 de grande capacité, pour la mobilisation de 2,5 milliards de m3, la réutilisation de 325 millions de m3/an d’eaux usées épurées, le raccordement au réseau d’assainissement et épuration des eaux usées à 100 pc en milieu urbain et l’amélioration du rendement des réseaux d’eau potable et industrielle, avec un objectif de 80 pc comme moyenne nationale, de façon à économiser 120 millions de m3/an d’eau potable.

La secrétaire d’Etat a évoqué aussi le besoin de promotion de solutions innovantes pour répondre aux besoins prioritaires de l’Afrique en la matière. La disponibilité des ressources financières, du transfert de technologie, du renforcement de capacités et des infrastructures sont des aspects de base pour réussir les objectifs de développement liés au secteur de l’eau, a-t-elle dit, soulignant que la coopération Sud-Sud, en complément de la coopération Nord-Sud, peut être une source importante d’expertise et de savoir-faire pour une gestion efficace de l’eau.

 

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