Depuis 1977, les Nations Unies ont décrété le 08 mars comme journée internationale de la femme. Une manière pour celles qui constituent selon les statistiques plus de la moitié de la population mondiale, et des dirigeants du monde de plancher sur les acquis mais surtout les défis et obstacles qui se dressent sur leur chemin.
En Guinée, l’heure est aux préparatifs sous la houlette du Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance. Depuis 2 semaines déjà, Hadja Mariama SYLLA et ses cadres organisent des réunions préparatoires au siège du Gouvernorat de la ville de Conakry.
Il s’agit dira-t-elle, « d’impliquer les femmes, qu’elles proposent elles-mêmes ce qu’elles pensent apporter à cette journée et non pas qu’on les impose quoi que ce soit… ».
Cette année encore après plusieurs idées émises, c’est le palais du peuple qui a été retenu pour les manifestations dans la capitale Guinéenne.
Dans les interventions, elles souhaitent qu’au-delà des réjouissances que des actes « forts » soient posés. Parmi les propositions des représentantes des femmes des cinq (5) communes, figurent les prières dans les mosquées et les églises, l’implication du Ministère de l’Information et de la Communication pour rendre visible les activités des femmes dans les médias nationaux, notamment en ce qui concerne les métiers « rares ». Il s’agit de la mécanique, de la tapisserie, du métier de frigoriste, et de tant d’autres.
Pour rendre cette journée belle et exceptionnelle, il a également été proposé de traduire dans les messages au Chef de l’Etat, qu’il poursuivre la nomination des femmes compétentes dans les instances de décision, ce qui reste faible à l’heure actuelle, a déploré une militante des droits des femmes. Angéline FOFANA d’ajouter, de rappeler que « la femme est le baromètre de la société mais elles sont encore sous estimées et ne sont pas considérées comme cela se devait. La Guinée porte le nom de la femme, et aucun Chef d’Etat n’a été et ne sera jamais élu en Guinée sans l’apport des femmes, il faut donc les prendre en compte… ».
Le soutien aux activités génératrices de revenus ou encore une meilleure organisation des expositions des produits, halieutiques, maraîchers, de saponification, de teinture, mais aussi un énorme défilé de l’ensemble des secteurs socio-économiques et culturels pratiqués par les femmes guinéennes, comme c’était le cas sous le premier régime.
Idiatou CAMARA