C’est un atelier de quatre (4) jours, qui a démarré lundi 15 mai 2023, au siège du centre national de surveillance et de police des pêches de Matam. Il se situe dans le cadre du “projet de renforcement de la gouvernance des pêches en Guinée”. La rencontre est organisée par le Ministère de la Pêche et de l’économie maritime, en partenariat avec GRID-Arendal, le Programme Régional pour la Conservation de la Nature de la zone Côtière et Maritime (PRCM) et TM-Tracking (TMT).
Pendant les travaux, les participants vont échanger sur la démonstration de la technologie drone et les techniques sur le renforcement de la coopération inter-administrations pour la lutte contre la pêche INN et les mauvaises pratiques de pêche.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur Général du bureau de stratégie et de développement (BSD) du Ministère de la Pêche et de l’économie maritime, Docteur Mohamed Lamine Camara. Dans son intervention, sur les attentes dira que ” ce présent atelier va permettre de combler certains déficits en matière de surveillance maritime à travers l’acquisition de la technologie drone dans la lutte contre les menaces au niveau des eaux guinéennes. Comme vous le savez, la surveillance en mer nécessite beaucoup de moyens matériels et humains. Aujourd’hui, nous estimons que l’utilisation des drones dans la surveillance va permettre à coup sûr d’améliorer l’efficacité du centre national de surveillance et de police des pêches dans la lutte contre la pêche INN. Des drones peuvent être des outils performants qui permettront d’identifier les diverses infractions en mer, mais également de faire de la surveillance à n’importe quel moment de la journée ».
Poursuivant, Docteur Mohamed Lamine Camara a rappelé que la rencontre fait suite aux précédents qui ont été tenus en mars dernier sur les nouvelles technologies et la coopération inter-administrations pour la lutte contre la pêche INN. Sauf que cette fois, les discussions vont aller au-delà de la théorie, de faire de la pratique afin d’outiller les cadres guinéens à une meilleure utilisation de drone.
« Actuellement pour faire la surveillance, nous sommes obligés d’utiliser les vedettes et du personnel pour sortir en mer. Avec la technologie drone, on pourra rester dans les bureaux et puis connaitre à peu près ce qui se passe dans nos eaux, qui sont aujourd’hui soumises à une certaine menace notamment la menace de la pêche INN. Donc cet atelier est très important pour nous,… car cette fois il s’agit d’outiller les cadres guinéens à une meilleure utilisation de drone pour que même si nos partenaires ne sont pas là, l’outil soit bien utilisé pour la surveillance en mer ».
S’exprimant sur l’importance de cette initiative,
Romain Langeard, Coordinateur du projet au compte de GRID-Arendal en Guinée, indique que ce programme a été établi en collaboration avec les cadres du ministère de la pêche et de l’économie maritime, en compagnie de l’ensemble des autres partenaires à savoir le PRCM et TNT.
« Ce projet n’est pas un projet isolé, c’est un projet qui a été construit en grande collaboration avec le ministère de la pêche et de l’économie maritime. C’est avec nos partenaires techniques qui sont le TNT et le PCRM. Il y a trois objectifs, un objectif qui se concentre sur l’amélioration du cadre juridique, un objectif qui se concentre sur l’amélioration du cadre technique, et le dernier se concentre sur la transparence. Ici aujourd’hui on parle plus du cadre technique. Et effectivement la technologie drone semble pouvoir amener pas mal de solutions par rapport aux limites qui se posent aujourd’hui en Guinée. Les limites c’est par rapport aux ressources et aux bateaux qu’on peut amener en mer au niveau des agents qui peuvent être formés des risques ça représente de nuit comme de jour, et la technologie drone peut apparaitre comme un moyen de pallier à certaines de ces limites ».
Participant à cet atelier, le Sous-lieutenant Bangaly Bangoura, en service à la Brigade de recherche maritime et fluviale, se réjouit d’abord de la mise en place de cette initiative. Au-delà de leur mission principale celle de la répression des infractions en milieu maritime cette autre qui vient s’ajouter ne fera que renforcer leur capacité pour mener à bien leur travail, dit-il.
« La brigade de recherche maritime a une mission particulière, en ce qui concerne la surveillance des pêches. Notre principale mission en ce qui concerne la répression des infractions en milieu maritime se sont les actes de brigandage, les attaques à main armée et autres. Mais en ce qui concerne la surveillance des pêches et la lutte contre les pêches illicites, nous avons une mission de prévention qui consiste ici à faire des patrouilles de surveillance en milieu maritime. Maintenant si au-delà de ça s’ajoute la technologie cela va nous renforcer de plus en ce qui concerne la répression de la pêche illicite en milieu maritime ».
Il faut rappeler que ce présent atelier regroupe une quarantaine de participants venus de différentes structures et directions du Ministère de la Pêche et de l’économie maritime, ainsi que plusieurs autres professionnels du milieu de la pêche en Guinée.
Sylla Youn, pour radioenvironementginee.org