Une série de formation qui mobilise 18 groupements de femmes sur les techniques de contrôle des ravageurs et maladies des cultures et les techniques de production de fumure organique (techniques de compostage) se déroulent actuellement dans les préfectures de Siguiri, Kouroussa et Kankan.

Ces différentes sessions de formations s’étendent du 17 Août au 10 Septembre 2023.

L’objectif vise non seulement à minimiser l’utilisation des produits chimiques (engrais et pesticides) tout en prévenant les maladies et les attaques des ravageurs, mais aussi et surtout à renforcer les capacités des jeunes en les organiser en groupes pour faire du compostage leurs activités au sein de la chaîne de valeur maraîchère.

A l’entame de la formation sur les techniques de contrôle des maladies et ennemis des cultures, les bénéficiaires ont été situés sur les effets néfastes des pesticides sur la santé des utilisateurs, la biodiversité et l’environnement. Bon des utilisateurs de ces pesticides reconnaissent ne pas adopter de mesures efficaces de protection individuelle avant les traitements et sont conscients des effets néfastes de ces produits. La plupart d’entre eux se sont réjouis de la mise à leur disposition d’autres alternatives plus sécurisées de protection de leurs cultures.

Mohamed DIAKITE chef du projet “Youth Employability and Agriculture” au compte de CRS qui conduit ces formations de concert avec les Conseillers agricoles des Directions Préfectorales de l’Agriculture et de l’élevage (DAPE), situe l’activité dans son contexte en ces mots <<la première thématique sur les techniques de compostage concerne uniquement les jeunes des groupements ciblés, qui seront dotés d’équipements de compostage dont les tricycles, les petits outillages, pour que ces jeunes font de cette activité une Activité Génératrice de Revenus (AGR). A l’issue de cette formation, les membres de chacun des groupements ont désigné des représentants pour constituer un comité de gestion qui va gérer les équipements de compostage. Il ya aussi la formation sur les techniques de contrôle des maladies et ravageurs des cultures qui se fait auprès de chacun des groupements. On apprend aux membres de ces groupements à fabriquer les engrais organiques à base de débris de plantes, de gadoue, d’excréments d’animaux… que les maraîchers doivent utiliser dans leurs périmètres. Ainsi, on a profité de ces sessions de formations pour préparer la plus grande campagne de production maraîchère qui démarre entre Octobre et Novembre en vue de mettre à disposition des producteurs de la matière organique et les doter de techniques pérennes de protection contre les maladies et ravageurs des cultures.

Le projet a déjà fait la distribution d’un premier lot de semences de plus de 10 spéculations et un second lot de semences de piment et Tomate vient d’être distribué >>. Explique Mr DIAKITE
Ces groupements bénéficiaires de ces différentes sessions de formations étant souvent victimes d’attaques de maladies de culture et ravageurs, pensent qu’ils pourront désormais prévenir et contrôler ces attaques.

Martine TRAORE est la présidente du Groupement “Sabougnouma” de Saint Alexis dans la commune urbaine de Siguiri<< Nous sommes toujours victimes des maladies et ravageurs de cultures, car il y avait une méconnaissance des choses à notre niveau, grâce à cette formation, nous avons appris d’autres choses que nous ne savions. On a toujours besoin d’apprendre en tant que maraîchère.

Nous avons compris que nos pratiques d’hier sont différentes de celles d’aujourd’hui. Donc, les nouvelles connaissances que nous avions acquises ici, nous les appliquerons, comme ça, nous n’aurons plus besoin d’utiliser les engrais et pesticides chimiques>>. Témoigne Madame Martine.
Il faut souligner que ces engrais organiques sont beaucoup plus recommandés que les engrais chimiques, car ils permettent d’améliorer la structure du sol, une meilleure conservation des produits agricoles et un bon développement des cultures.

Rappelons que le projet “Youth Employability and Agriculture” est financé sur fonds propres de Catholic Relief Services (CRS) en vue de contribuer à l’employabilité des jeunes et améliorer les moyens de subsistance des femmes dans le domaine de l’agriculture en faisant la promotion d’une agriculture résilience aux changements climatiques, respectueuse de l’environnement.

Fatoumata Cheick DIAWARA Correspondante régionale de radioenvironementguinee.org

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