L’inspection régionale de l’action sociale, de la promotion féminine et des personnes vulnérables  de N’zérékoré  vient d’organiser une journée de sensibilisation sur l’abandon des mutilations génitales féminines et des violences basées sur le genre. L’activité appuyée par l’Unicef s’est déroulée dans la sous préfecture de Kobela, l’une des communes de convergence de la préfecture de Nzérékoré.

Autorités locales, groupements de femmes et écolières étaient au rendez-vous de cette séance de sensibilisation qui a regroupé plusieurs programmes, notamment des messages de sensibilisation, des scenarios théâtrale, mais également la réalisation d’une émission sur l’abandon de l’excision par les communautés villageoises.

L’objectif de cette activité est d’attirer l’attention des parents et des autorités par rapport à l’abandon des mutilations génitales féminines, des mariages précoces ainsi que les violences basées sur le genre dont les filles sont victimes.

Souhaitant la bienvenue aux participant et à la délégation venue pour la sensibilisation, le secrétaire général de la commune rurale de Kobela a saluer l’effort des partenaires techniques notamment l’Unicef, mais aussi du Gouvernement dans l’accompagnement des communautés villageoises.

<<Grâce à l’appui de l’Unicef, notre commune a réalisé des tournées au cours desquelles les populations de 8 villages sur 11 ont déclaré publiquement l’abandon des pratiques des mutilations génitales féminines, les mariages d’enfants et les violences basées sur le genre. Les attestations des acteurs de chaque village en fait foi. C’est le lieu de signaler des importantes aides apporter à l’endroit des personnes vulnérables, des familles démunies ainsi qu’aux groupements féminins par l’Unicef. Nous ne pourrons pas citer toutes les assistances sociales réalisées par l’Unicef en faveur des enfants hors école et aux bénévoles. Je ne saurai terminé cette intervention sans remercier le chef de l’État, le colonel Mamady Doumbouya pour son appui inlassable qu’il ne cesse d’apporter pour la refondation du pays>>, a lancé Cécé Charles Haba, secrétaire général de la commune rurale de Kobela

Dans son allocution de circonstance, le Directeur préfectoral de l’action sociale, de la promotion féminine et des personnes vulnérables, a encouragé la scolarisation des jeunes filles mais surtout leur maintien à l’école pour la poursuite de leurs études. Selon lui, le premier mari d’une fille est son métier.

“Notre Gouvernement de transition est en train aujourd’hui de faire de l’effort pour que les jeunes puissent s’épanouir. Surtout les jeunes filles. Les jeunes sont aujourd’hui, la préoccupation de nos autorités de haut niveau. Nous sommes en train de faire la promotion de la scolarisation de la jeune fille mais surtout le maintien à l’école de ces jeunes filles. Amener la jeune fille à l’école, ça c’est un devoir mais aussi la maintenir là c’est aussi un autre combat. C’est un combat que nous sommes en train de mener pour vous les jeunes filles. On aime le dire que le premier mari d’une fille c’est son métier. Et aujourd’hui, toute sorte de métier, passe par l’alphabétisation. Vous ne pouvez pas faire la couture ou la coiffure, tant que vous n’avez pas un niveau d’études un peu élevé. C’est pourquoi sachant le niveau de dégradation de la violence basée sur le genre dans notre pays que l’inspection régionale de la promotion féminine et de l’enfance à Nzérékoré à travers l’appui de l’Unicef, a initié cette activité, pour venir à Kobela échanger non seulement avec les autorités mais aussi passer les messages de sensibilisation auprès des communautés et des écolières que vous êtes. C’est vrai qu’il ya plus de 3 ans que Kobela a déclaré plusieurs séances d’abandon des mutilations génitales féminines. Mais cela ne veut pas dire que nous devons baisser les bras, pour ne pas continuer la sensibilisation”, a soutenu Cécé Zaoro Haba, directeur préfectoral de l’action sociale, de la promotion féminine et des personnes vulnérables.

De leur côté, les filles non excisées présentes à la cérémonie ont profité de l’occasion, lancer un message à leurs camarades, tout en rappelant les conséquences liées à l’excision.

“Nous voulons conseiller nos amies pour leur dire que l’excision n’est pas bonne. Ça rend la pauvreté dans la famille. Il ya également beaucoup de conséquence qui s’ensuivent, telles que : la stérilité, les infections, des difficultés et pertes de vie pendant l’accouchement, il ya aussi les douleurs pendant les relations sexuelles”, lance Seny Lamah élève de la 10ème année au collège Kobela.

Satisfaite de la tenue de cette activité de sensibilisation dans sa zone, dame Suzanne Teliano a lancé un message aux citoyens de Kobela.

“Je suis très heureux satisfaite de l’engouement qu’a connu cette activité car les cibles étaient là. En plus les jeunes filles non excisée ont pu s’exprimer devant tout le public pour moi le message est bien passé.
Le message que je lance à la population de Kobela, déjà ils ont signé l’engagement d’abandonner l’excision, donc je leur demande de renouveler cet engagement en vue d’abandonner complètement ce phénomène. Comme vous l’avez bien constaté, il n’y a pas de camp d’excision ici à Kobela. Vous trouverez des centaines de filles ici qui n’ont pas été excisées. Là je remercie infiniment la population de Kobela pour cet engagement”, a confié Suzanne Teliano, assistante action sociale dans la zone de Kobela.

L’activité a pris fin par une rejoussance festive regroupant des femmes leaders et des structures villageoises venues pour manifester leur volonté de mettre fin à ces pratiques néfastes et rétrogrades estiment plus d’un.

Marie K Nzérékoré pour www.radioenvironementguinee.org.

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