Depuis quelques temps maintenant, les effets du réchauffement climatique sont subis par les pays en développement en particulier. Parmi ces effets, la dégradation des sols, l’élévation du niveau de la mer et baisse de la pluviométrie.
Justement en ce qui concerne les eaux de ruissellement, il arrive que des quantités importantes d’eau soient perdues, après les pluies. En cause, l’inexistence de technologies pour récupérer ces eaux de pluies.
C’est ce défi qui se pose à de nombreux pays comme la Cote d’Ivoire, le Cameroun et la Guinée, où chaque année en dépit du phénomène climatique, des eaux de pluies sont perdues.
C’est le cas de « JW écotechnologie » qui a présentée cette pratique innovante qui contribue selon ses promoteurs, à économiser l’eau et à la sécurité alimentaire. Pour en parler Idiatou CAMARA a rencontré Alex CHUANG à Madrid en Espagne.
Entretien à suivre.
Alex CHUANG vous avez présentée une technologie « innovante » à la COP 25 sur le climat, une technologie importante et qui vient à point nommée, à l’heure du réchauffement climatique qui sévit dans le monde et particulièrement dans les pays en développement ?
Merci à vous, en effet nous avons présentée notre technologie à la COP25, qui nous a permis de nous rendre compte que le besoin est là et que nous étions attendus en quelque sorte.
C’est une technologie innovante qui permet de réutiliser les eaux, elle permet d’économiser l’eau et surtout la technologie contribue à la sécurité alimentaire.
Concrètement votre technologie comment fonctionne t’elle ?
C’est à la base d’un pavé qui peut connecter plusieurs aspects, comme le système de réservoir qui draine l’eau. Elle permet de connecter avec le système de filtrage, ça sert à capturer le carbone responsable du CO2. Donc ce n’est pas seulement une route qu’on construit, c’est aussi une économie verte qu’on développe. Je précise que l’eau que nous traitons est tout à fait propre et peut être consommée, sans risque pour la santé humaine et animale.
En des termes simples, la pratique consiste à construire des pavés qui peuvent drainer et capturer l’eau. Du coup, la technologie permet de résoudre les problèmes d’inondations, de sécheresse. Elle laisse l’air circuler, l’eau, avec la création des pavés. C’a permet de créer un écosystème de zones humides sous les pavés, ce qui n’était pas possible avec les pavés traditionnels qui existaient.
Justement quel est le lien de cette technologie avec la lutte contre le réchauffement climatique ?
On traite l’eau, et même temps on régule la température, ce qui contribue à la réduction du CO2 responsable du réchauffement climatique, en effet c’est important de faire le lien, surtout que nous sommes à une rencontre internationale dédiée au climat.
Avez-vous des projets vers des pays en développement comme la Guinée qui est dotée d’immenses ressources hydriques bien qu’agressées aujourd’hui, mais qui pourrait faire une gestion rationnelle et durable de ses ressources en eau ?
Nous sommes en discussions pour matérialiser le partenariat avec la Guinée. Pour l’instant c’est le temps des études d’impact, environnemental, donc, une fois cela terminé, nous allons commencer par Conakry et puis ce sera au tour de l’intérieur du pays. La Guinée est un pays qui a beaucoup de ressources naturelles dont l’eau, donc nous allons travailler avec la Guinée et d’autres pays africains comme la Cote d’Ivoire où j’ai passé une bonne partie de ma jeunesse, et la bas aussi, j’avoue que les eaux de pluies sont abondantes mais ne sont pas encore récupérées, alors qu’elles peuvent servir à d’autres usages, dans l’agriculture, l’élevage, ou le tourisme durable.
Entretien réalisé par Idiatou CAMARA