Impliquer les médias dans l’information, l’éducation, la sensibilisation et la communication sur les enjeux et défis environnementaux qui se posent au littoral en Guinée ? Tels étaient les objectifs de cette rencontre avec les médias ce mardi dans les locaux de l’ONG Guinée écologie ce mardi à Conakry.

Une initiative soutenue par Wetlands international et le PRCM, entendez partenariat, régional pour la conservation marine et côtière.

  Une initiative de la plateforme des acteurs de la société civile pour la défense du littoral en Guinée, à la quelle plusieurs journalistes étaient présents.

Dans son allocution en guise d’introduction, le président fondateur de Guinée Ecologie, Professeur Mamadou Saliou DIALLO dira que « Les acteurs de la société civile doivent travailler en synergie avec l’Etat avec la conscience, l’unité et la citoyenneté pour protéger le littoral, qui est certes un atout majeur, puisque de nombreux autres pays n’ont pas cette chance, mais doit être protégé par chacune et chacun de nous, en vue d’une exploitation rationnelle, intelligente, responsable et durable… ». Il s’agit, toujours selon lui, de développer de manière propice donc cet espace, en tenant compte des études d’impact social et environnemental dans le développement du littoral, dira Pr Saliou DIALLO également Conseiller à Guinée Ecologie. « En ce qui concerne les médias, il s’agit de créer une synergie entre ces médias justement et les acteurs de la société civile pour une dynamique commune. Pour cela, les médias que vous êtes sont incontournables pour nous aider à informer, sensibiliser et communiquer sur tout ce que nous faisons. Je vous invite à maintenir cette dynamique, à travers votre engagement, que je souhaite militant… ».

Poursuivant dans la même lancée, le Directeur Exécutif Adjoint de Guinée Ecologie, rappellera que cette dynamique a été enclenchée à travers le projet PRISE, entendez projet  régional intégré des infrastructures sur le littoral qui  concerne la gestion du littoral dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Cap Vert, le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée Bissau et la Guinée. Il a ensuite appelé les médias à « s’engager dans la dynamique afin de véhiculer les messages auprès des acteurs en général et des populations en particulier… ».

La parole est ensuite revenue à Hadja Aissatou BAH, spécialiste des questions de communication environnementale et membre de l’association femme, mines et environnement, d’insister sur la place de l’information, de l’éducation, de la sensibilisation et de la prise de conscience dans la protection de l’environnement en général et du littoral en particulier.

Elle a ensuite mis un accent sur le rôle et la place des femmes dans la protection de l’environnement en ces termes, « les femmes qui vivent sur le littoral,  donc qui ont besoin de la nature pour vivre, et surtout qui constituent plus de la moitié de la population guinéenne, ont un rôle essentiel et incontournable à jouer dans la protection de l’environnement en général et  du littoral en particulier…. ». Elle ajoute que « si ces dernières s’engagent véritablement dans le combat, la protection de la nature sera une réalité, pour nous et surtout pour les générations futures… ».

La situation des femmes dans les zones minières n’a pas été occultée dans son intervention. A ce niveau, elle dira que les médias doivent comprendre les langues du terroir afin de mieux relater le vécu de ces populations pour mieux le relayer par la suite au public, qui a tant besoin d’informations pour être au bain des choses, en vue d’adopter des comportements positifs.

Les interventions ont pris fin par celle de Mamoudou CONDE, spécialiste des questions minières, sur « le contenu local » et sa place dans le développement du pays, particulièrement dans les zones minières. Bien avant, il a tout d’abord cité, les piliers du contenu local, qui sont, la formation, la sous-traitance et l’emploi. Il a plaidé enfin, pour sa prise en compte en vue d’éviter des conséquences fâcheuses, comme c’est le cas souvent dans les zones minières du pays.

En ce qui concerne les impacts des infrastructures sur le littoral, il a prôné la prise en compte des droits des communautés, le développement du tourisme, des emplois verts, sensibiliser les communautés sur le littoral en ce qui concerne la conception et l’élaboration des outils sur le plan de gestion environnemental. Puisque conclura-t-il, nous nous le devons, pour nous et surtout pour les générations qui viendront après nous.

Idiatou CAMARA

 

 

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