Avant aujourd’hui à Sogoboly, le village de l’ancien roi Nalou, Dinah Salifou, l’agriculture et la pêche étaient les principales activités des habitants. De nos jours, ces pratiques ont complètement disparues à cause des impacts négatifs de l’exploitation minière laissant place à une population désemparée, dénonce Yaya Tawel Camara Président du district « avant dans nos mangroves on vivait bien grâce à l’agriculture et la pêche mais aujourd’hui tout a été détruit par les sociétés minières, plus de bas-fond, plus de poisson. Finalement comme les rendements ne donnent plus, on a décidé malgré nous d’arrêter tout parce que nous ne gagnons rien. Ici on ne connaissait pas la faim, on vivait en parfaite santé. De nos jours voyez la proximité du port minéralier du Consortium SMB avec notre localité  que la poussière si la saison sèche» déplore ce riverains.

Après la destruction d’une bonne partie de la mangrove, les jeunes de Sogoboly espéraient trouver un emploi dans les sociétés minières évoluant dans la préfecture. Malheureusement, la problématique reste toujours une source d’inquiétude chez les citoyens, rappelle ce père de famille. « Vraiment on nous a trompé avec les dons de riz et d’huile dont nous bénéficions chaque année de la part des sociétés minières. Trouvez un meilleur emploi bien payé pour nourrir sa famille est la principale préoccupation ici. Nos récoltes sont catastrophiques dans les champs de riz et de manioc depuis qu’elles sont venues. Mais comment allons –nous faire quand ces sociétés seront fermées » s’est-il interrogé.

 

Le manque de formation dans les différents corps de métier serait l’une des raisons de cette situation. Car les employeurs recrutent souvent ceux qui sont qualifiés or, dans la plupart des cas seule une poignée de jeunes répondent aux critères, reconnaît ce jeune de Sogoboly « on accuse les sociétés d’être à la base de nos malheurs d’accord, mais la plupart des jeunes que nous sommes n’ont aucun métier. Et les sociétés ne peuvent pas te prendre parce que tu es un fils de la localité il faut que tu aies un métier. C’est en fonction de ça qu’il recrute, malheur à toi si tu ne réponds aucun critère. Moi-même qui vous parle comme ça je suis un agent de sécurité parce que je n’ai pas de compétence requise. C’est grâce à ça que je vis », martèle Mamadou camara.

parmi les secteurs d’activité, figurent le travail de manœuvre, le gardiennage ou encore les gardes barrières, qu’ils trouvent moins rémunérés.

Bailo BAH pour Radio Environnement.

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