Le marché d’huile rouge connait une chute des prix ces derniers temps sur les marchés. C’est le cas dans la préfecture de N’zérékoré où les producteurs de cette denrée indispensable à la consommation de la population se plaignent.


Vendu l’année dernière à plus de 200.000 francs le bidon de vingt litre, le même bidon se négocie cette année autour de 60 mille 70 mille voire 80 mille sur les marchés hebdomadaires de la région.

Notre correspondante régionale s’est intéressée à ce sujet et a rencontrée certaines productrices du district de Gbouo situé à 30km de la commune urbaine de N’Zérékoré.  Cette baisse du prix d’huile sur le marché met les producteurs et productrices dans une situation financière difficile.

C’est le cas de madame Véronique KPOGHOMOU qui voit ses projets chamboulés à cause de la baisse du prix d’huile rouge sur le marché.

« On prend des gens pour venir couper les régimes et ça demande beaucoup d’argents. Après on cherche d’autres personnes pour égrapper, d’autre encore pour tamiser avant d’emmener à l’usine, tout ça-là c’est de l’argent qu’il faut. Mais après toutes ces difficultés, on se retrouve les mains vides parce que tout simplement le prix de l’huile sur le marché est catastrophique.  Nous sommes vraiment découragés. Mes enfants sont à Conakry pour étudier. Quand ils appellent actuellement, je ne peux rien faire pour eux et ça me peine le cœur », se lamente Nowai KPOGHOMOU.

« C’est ma quinzième année dans cette activité et je n’ai pas une autre source de revenus. Je demande au Gouvernement de nous aider parce que le seul produit qui peut nous aider à faire nos besoins en ce temps précis, c’est l’huile. Et si le prix reste ainsi, nos enfants ne pourront pas étudier. Seul l’huile peut nous aider à vivre. Education, santé, mangé et autres, c’est dans l’huile. Il faut que l’Eta révise cette situation », appel Adèle LAMAH, productrice d’huile de palme.

Certains producteurs expliquent cette baisse du prix de l’huile rouge en région forestière par l’importation de l’huile en provenance de certains pays frontaliers mais aussi, de la décision de l’Etat guinéen qui interdit l’exportation de leurs produits.

« A l’heure-là, l’huile quitte le Libéria pour la Guinée précisément à N’Zérékoré. Et les produits que nous mêmes, nous produisons, l’Etat ne nous permet pas de faire liquider ailleurs. Ce qui fait que nos produits locaux perdent de valeur. D’après tout ce qu’on a expliqué, tu finis on te dit un bidon à 60.000fg.  Les frontières sont fermées. Ça ne donne le courage de travailler. C’est pourquoi je demande à l’Etat de penser à notre cause », a-t-il dit.

La filière d’huile rouge intéresse de plus en plus de personnes en région forestière et cette grande production impacte aujourd’hui sur le prix. Il est donc important que l’Etat intervienne pour favoriser l’exportation vers le marché international pour soulager les producteurs.

Marie Louise K pour www.radioenvironementguinee.org

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