Depuis plusieurs années, la question de la lutte contre les changements climatiques est devenue une priorité pour la plupart des nations du monde. La République de Guinée,qui ne fait pas exception à cette réalité, continue de renforcer ses plans d’action à la lutte contre le changement climatique. Le 15 décembre dernier, une cinquantaine de participants a pris part à un étalierà Conakry organisé dans le cadre de l’appui à la réalisation des politiques nationales de développement. La rencontre avait pour but de renforcer les capacités de planification et d’adaptation au changement climatique en Guinée. Les participants étaientcomposés desreprésentants des ministères concernés, des structures des ONG, le secteur privé et des partenaires technique et financier.
Dans le souci de savoir plus sur le contenu de ces documents, nous avons rencontré la Directrice nationale adjointe des pollutions, nuisances et les changements climatiques, Madame Oumou Doumbouya,. Dans notre entretien, elle a mis un accent sur l’intérêt que porte le cadre de la validation desdits document et leur importance dans la lutte vulnérable au changement

Radioenvironnementguinee :Vous avez organisé le 15 décembre2022, un atelier qui a regroupé une cinquantaine de participant, dites-nous de quoi il est question ?

Madame Oumou Doumbouya : Merci pour la question ! En fait, c’était un atelier qui était organisé dans le cadre de l’appui à la réalisation des politiques nationales de développementpour renforcer les capacités de planification et d’adaptation au changement climatique en Guinée. Donc cet exercice est dans le cadre d’élaboration de notre plan d’adaptation au changement climatique. Il y a eu la validation au de documents sur le plande recherche sur l’environnement et le changement climatique, le cadre de suivi-évaluation, et l’adaptation au changement climatique. Donc ce sont les trois documents qui étaientprévus, mais les consultants n’avaientpas fini le troisième. Et ça c’était sur le modèle climatique.

Dites-nous, quel était l’objectif de la validation de ces documents ?

L’objectif,c’estdans le cadre de notre plan national d’adaptation, puisque l’adaptation c’est une priorité en Guinée. Nous sommes un pays vulnérable au changement climatique, donc il faudrait qu’on ait notre plan d’adaptation. C’est ce plan qui va nous servir à élaborer des projets et programmes dans le cadre du développementéconomique et aider la Guinée à s’adapter aux effets du changement climatique. Parce qu’il faut intégrer maintenant dans le projet de développement la question de changement climatique. Vous avez vu les catastrophes qui se produisent actuellement.Donc c’est dans ce cadre-là que la Guinée est en train d’élaborer ce plan. C’est ce plan qui va servir à la mise œuvre de l’adaptation au niveau de la contribution déterminée nationale.
L’exécution du plan est prévuesur combien de période ?
C’est sur une période de cinq ans. Mais pour l’instant, ce n’est qu’une activité, sinon plusieurs autres activités sont prévues dans les secteurs tels que l’agriculture, les zones côtières, la santé qui a déjà élaborer pour elle. Nous avons évoqué aussi de la question de genre sur l’adaptation au changement climatique.Donc ça sera un grand document national qui sera évalué au niveau de la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques. Donc le plan sera exécuté au niveau national, et ça sera appuyé d’abord par le gouvernement, ensuite nous allons partir chercher le financement au niveau des partenaires technique et financier.
Quelle institution vous a financé à l’élaboration de ce plan et à quelle initiative ?
Ce plan est financé par le fonds vert pour le climat, qui aide souvent les pays moins avancés à élaborer leur plan, puisque nous nous n’avons suffisammentpas de moyens.Donc avec les partenaires techniques, le plan va aboutir à des projets qu’on va soumettre au fonds vert, au fonds d’adaptation et au fonds pour l’environnement mondial pour trouver le financement. Si l’Etat aussi intègre ça au niveau de la construction des routes résilientes dans le cadre de l’adaptation, sinon en cas d’inondation et autres catastrophes, il y a aura l’élévation au niveau de la mer, la perte des terres agricoles. Donc c’est les documents qui vont nous servir pour tout ça.
Aussi, le programme a été initié au niveau de la convention des nations unies sur le changement climatique, qui dit que chaque pays doit faire des mesures d’adaptation au changement climatique. Mais le PNUD en est l’agent d’exécution. C’est-à-dire que le fonds ne met pas à disposition directement puisque nous n’avons pas des entités nationalesaccrédités, il faut donc passer par une agence. Donc c’est le PNUD qui exécute. Mais l’argent est venu du fonds vert pour le climat.

Sylla Youn, pour radioenvironementguinee.org

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