C’est une tradition pour les chefs de départements de présenter les acquis réalisés au cours de l’année écoulée et présenter les défis de la prochaine année. C’est ainsi que la Ministre Mariama CAMARA était devant la presse.

Pendant plus de 2 heures, elle a fait le tour des actions mises en place depuis l’arrivée du Président Alpha CONDE au pouvoir en 2010. L’agriculture qui, faut-il le rappeler occupe plus de 70 % de la population guinéenne selon les statistiques.

Dans sa présentation, Mariama Camara affirme que les aménagements
réalisés avant 2010  dans les localités de (Siguiri, Koundian, Kaback, Kakossa et Monchon) étaient pour la plupart dégradés et non fonctionnels. Elle poursuit en disant de 2011 à 2017, la quantité d’engrais reçue par le monde rural, est passé de 20 000
tonnes à 100.000 tonnes. En plus des engrais usuels (triple, Urée, et coton) le « Gouvernement Guinéen a pu répondre à la demande de toutes les filières en engrais spécifiques… ».
Ainsi, depuis 2011, ce sont 213.835 tonnes d’engrais qui ont été distribuées aux producteurs au prix subventionné de 135.000 GNF contre 230.000 FG le sac de 50 kg sur le marché, soit 59% subventionnés par l’Etat.

En matière de semences vivrières améliorées, 19.000 tonnes de riz, 1.494 tonnes de maïs et 254 tonnes de soja ont été distribuées, selon Mariama CAMARA. Avant 2010, soutient-elle, il n’existait aucun mécanisme d’approvisionnement de semences malgré l’existence des centres semenciers qui sont restés
inopérants.

Mme Camara ajoute qu’en dépit de la crise sanitaire  2014-2016 causée par l’épidémie à virus ebola, la Guinée a mis 330 tonnes de semences de riz à la disposition de nos pays voisins, le Libéria et la Sierra Leone.

Par ailleurs, la Ministre soutient que l’élaboration de la carte de fertilité des sols est en cours pour mieux préparer les exploitants agricoles. Ceci pour une utilisation raisonnée des engrais. Elle ajoute que les cartes sont disponibles dans la région de Faranah pour les 100.000 ha pilotes.

La ministre a par ailleurs attiré l’attention sur le fait que la Guinée reste attachée à la réglementation sous régionale des engrais en normes et qualité.
La rencontre a permis aussi de faire un rappel sur l’opérationnalisation de quatre centres de conditionnement des semences de Koba (P/Boffa), Kilissi (P/Kindia), Bordo (P/Kankan),
Guéckédou (R/Guinée Forestière) et la mise à disposition de deux unités mobiles de conditionnement de semences (Kilissi et Koba).

Au total, 1.898.650 tonnes de semences de riz ont été distribuées par le réseau des producteurs semenciers pour les campagnes agricoles de 2012- 2018.

Dans le cadre de l’accompagnement, 4.750 producteurs ont été formés à l’utilisation sans risque des
produits phytosanitaires.

En plus, les campagnes de lutte contre les
insectes nuisibles majeurs sont exécutées gratuitement. L’appui du Gouvernement aux producteurs et transformateurs dans le cadre de la mécanisation agricole (moissonneuses-batteuses, motofaucheuses, batteuses motorisées, décortiqueuses, tracteurs, étuveuses de riz) a favorisé l’augmentation des superficies mises en valeur, la réduction des pertes post-récolte, et l’amélioration de la qualité des produits agricoles. Il a été créé des centres de mécanisation agricoles au niveau de (7) grandes zones de production des 4 régions naturelles. Quatre rizeries sont en cours d’installation dans les grands bassins de production pour améliorer la qualité et la compétitivité du
riz local.

Dans la vision d’une agriculture moderne tournée vers le marché, la mise en place d’infrastructures de production est d’une importance capitale. C’est pourquoi dira Mariam Camara, le Gouvernement a consenti des efforts louables dans le développement des infrastructures de maitrise de l’eau et de désenclavement des zones de production.

A cet effet, 16.324 ha ont été aménagés dont 1000 ha d’un tenant avec une maitrise totale de l’eau à Koundian. Il est à noter que de
l’indépendance à 2010, 135.000.
ha ont été aménagés sans maitrise totale de l’eau avec la possibilité
d’une seule récolte par an.

En termes de perspectives, le département
envisage de fournir des engrais spécifiques,  produire des cartes de fertilité des sols mieux connaître les quantités et les qualités des engrais, mieux définir les qualités et les quantités par cultures,
installer de nouvelles rizeries dans les grands bassins de production assurer la transformation du fonio
pour la consommation locale et la commercialisation, produire suffisamment de maïs pour contribuer à l’alimentation
animale notamment de volaille et soutenir la culture de café Arabica en Moyenne Guinée.

Les nouvelles technologies en agriculture en
utilisation des plateformes numériques pour les opérations culturales, la fourniture d’intrants et l’utilisation des machines agricoles seront poursuivies en 2019, dira la Ministre de l’Agriculture.

Maimouna BANGOURA

 

 

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