La journée internationale des droits des femmes est célébrée le 8 mars de chaque année en Guinée. A cette occasion, tout le long du mois est dédié à la femme. Notre  rédaction s’intéresse aux braves dames du pays qui s’illustrent dans leurs domaines d’activités.

Ainsi, notre correspondante régionale est allée à la rencontre de Docteure Nanfadima DIAWARA, unique femme chirurgienne à l’hôpital régional de N’zérékoré depuis plus de dix (10) ans. Elle  est revenue sur ce qui l’a motivé dans son choix.

« Je n’ai pas forcement voulu faire la médecine. C’est le destin qui m’a poussé à le faire. Et être chirurgienne, la passion sinon la vocation est née après que ma sœur ait perdue la vie lors de l’accouchement. j’étais encore à l’université. Cela s’est produit par manque de chirurgien a la maternité de Kissidougou en 2005 puisque c’est là-bas ou la famille résidait. Cette situation m’a animé à sauver des vies puisque ma sœur a perdu la vie en donnant vie. C’est depuis ce jour j’ai pris la résolution, une fois que je termine ma formation de médecin, de m’orienter en chirurgie pour sauver plus de vies ».

Malgré cette détermination,  dame DIAWARA se dit confronté à d’énormes difficultés dans la prise en charge de ses patientes. « Les difficultés sont essentiellement basées sur le fait que 80 à 90% de femmes qui viennent accoucher arrivent tard. Elles passent par beaucoup de maisons d’accouchement chezplusieurs thérapeutes avant terminer par l’hôpital avec assez de complication. Et quand ces malades viennent elles vous prennent pour des dieux et veulent une guérison systématique, hors nous savons tous que les médecins soignent mais c’est Dieu qui guérit. A cela s’ajoute la très grande pression des parents des patients et surtout la frustration qu’ils affichent quand on leurs prescrit une ordonnance complémentaire a ce qu’octroi le gouvernement dans le cas de campagne césarienne gratuite. Une chose est aussi qu’il n’y a pas d’autres femmes avec moi dans le service si ne ce n’est que trois autres femmes stagiaire qui m’accompagne. La quasi-totalité des femmes d’ici sont des ATS ou autre qui ne sont pas médecin »

Fière de sauver des vies, Docteure Nanfadima DIAWARA lance un appel à l’endroit de la nouvelle génération « Je me sens fier dans ce métier en tant que femme parmi les hommes, ce travail qui était pratiqué uniquement que par les hommes. Il arrive de fois que certains de mes collègues font appel à mon expérience pour faire face à certaines situations. J’en remercie Dieu. Cela veut dire que tout ce que les hommes peuvent faire, la femme peut le faire et même le faire mieux

. Je lance un appel aux autres femmes d’ouvrir les yeux. Il ne faut pas se marginaliser, Il n’y a plus de métier réservés uniquement qu’aux hommes. Ç’a été démontré, la femme quand elle veut apprendre elle apprend bien et vite puisque quand on apprend bien son métier on en profite mieux. C’est pour cela lorsque nous avons un temps libre peu soit-il, nous répondons aux invitations dans des écoles de la place pour parler de notre histoire afin de mobiliser les filles à s’adonner au travail dès le collège et lycée parce que c’est à ce stade qu’on peut se forger pour mieux être au rendez-vous de ses ambitions ».

C’est en 2020 que Docteure Nanfadima DIAWARA a été nommé médecin chef a la maternité de l’hôpital régional de Nzérékoré.

Marie Louise K pour Radio Environnement

 

 

 

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