En présence d’une cinquantaine de participants venus de plusieurs régions et de Conakry, l’atelier de restitution de l’étude portant sur « la Cartographie des pratiques endogènes des femmes en matière de changement climatique, adaptation et de la biodiversité » s’est tenu mardi 27 Mai 2025, à Conakry.

C’est une initiative du Centre d’études et de coopération internationale CECI, dans le cadre du « projet NBS forêts guinéennes axée sur « solutions fondées sur la nature », des solutions sensibles au genre, à l’inclusion et à l’adaptation au changement climatique. C’est un financement des Affaires Mondiales Canada et l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC). L’étude a concerné la région administrative de Kindia (Moussaya, Allassonya et Madina Oula).

Cette rencontre intervient après les ateliers communautaires et celui régional tenu récemment à Kindia. Selon le Représentant-Pays du CECI, M. Abdourahim Hérico DIALLO, « cet atelier représente pour le Consortium Wusc-CECI, une étape clé dans le processus de transfèrement des résultats de l’étude aux décideurs politiques, institutions nationales, centres et institutions de recherche, OSC et partenaires techniques dans une perspective d’intégration et de pérennisation des acquis du projet… ». Il poursuit en affirmant que « l’occasion est également opportune, de lancer un appel vibrant et un coup de cœur aux gouvernants et gouvernés, aux PTF, aux universités et Institutions de recherches à s’engager davantage en faveur de la promotion des droits des femmes, des personnes en situation de vulnérabilité et de la protection durable de notre environnement… ».

Il est ensuite revenu au Directeur Adjoint du projet, NBS, M. Richard YAO de mentionner l’importance des connaissances traditionnelles en ces termes « les savoirs endogènes de la biodiversité et les défis auxquels ils sont confrontés méritent d’être mis en évidences pour obtenir des changements qualitatifs et quantitatifs d’adaptation au climat. En effet à partir des connaissances endogènes des communautés (particulièrement les femmes), l’on peut développer des stratégies plus inclusives et efficaces pour faire face à la crise climatique et préserver la diversité biologique de la forêt guinéenne de l’Afrique de l’Ouest pour les générations futures et particulièrement en Guinée à travers les paysages du projet à savoir Kounounkan et Madina Oula et au-delà… ».

Selon lui, les objectifs de cette étude cadrent avec l’ambition du projet NbS Forêts Guinéennes, qui est d’intégrer concrètement les NbS dans les pratiques locales et nationales, de restaurer les écosystèmes, de renforcer la résilience des communautés locales, et de promouvoir l’égalité des genres.

Présidant la cérémonie d’ouverture M. bakary CAMARA, de la Direction Générale des Collectivités au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, s’est réjoui de la tenue d’une telle rencontre, qui met en priorité, les besoins et préoccupations des femmes dans la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques en Guinée, avant de remercier les partenaires, pour je cite, l’appui constant à notre pays, dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement en général, et ceux environnementaux en particulier.

La journée s’est poursuivie par des échanges intéressants ainsi que des recommandations fortes, allant dans le sens de la prise en compte des préoccupations de celles qui constituent, plus de la moitié de la population guinéenne.

Le « projet NBS Forêts Guinéennes d’Afrique de l’Ouest », couvre trois (3) pays africains, à savoir le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la République de Guinée. Il vise à favoriser l’adoption de solutions fondées sur la nature et sensibles au genre pour l’adaptation aux changements climatiques. La réalisation de ce projet bénéficie de l’expérience de divers partenaires locaux et internationaux, dont le Centre de recherche forestière internationale et d’agroforesterie mondiale (CIFOR-ICRAF), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ABANTU for Development et l’International Barcode of Life (IBOL). Il couvre la période 2023-2026.

Idi CA pour Radio Environnement

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